La citoyenneté s'est construite avec le concept d'Etat-nation. Elle comporte deux connotations fondamentales, l'appartenance et la participation au fonctionnement d'un Etat, et la nationalité. Comment alors envisager une citoyenneté de l'Union européenne, qui n'est ni un état, ni une nation ? (...)
[...] Second vecteur, nettement plus puissant : éduquer à la citoyenneté et à l'Europe. L'absence d'une éducation à l'Europe, autres qu'à celles des institutions (une histoire européenne plus que nationale, un culte des pères fondateurs, etc) ne peut faciliter l'émergence d'une conscience européenne La politique en commun Le second élément important qui donne un contenu effectif à la citoyenneté, au-delà du juridique, c'est justement l'exercice des droits et devoirs dans la Cité. C'est la en quelques sorte la démocratie. Et ainsi, la proclamation de la citoyenneté européenne sert d'une certaine manière de loupe sur le débattu déficit démocratique : à part dans le cadre du droit de pétition devant le parlement européen, cette citoyenneté n'est pas associée à une participation active des citoyens dans la politique de l'UE. [...]
[...] Et de même, le citoyen bénificie d'une protection consulaire européenne. En effet, quand il se trouve dans un pays étranger où son pays n'est pas représenté, il peut bénéficier de la protection consulaire d'un autre Etat membre représenté Les droits et l'absence de devoirs La citoyenneté juridique, en plus du cadre politique, s'exprime par des droits et des devoirs. Le citoyen européen possède de nombreux droits : la charte des droits fondamentaux, la liberté de circulation, le droit de voter et d'être élu aux élections européennes et aussi celles municipales dans les autres Etats membres, le droit de pétition devant le parlement européen, le droit de saisir le médiateur (organe élu pour cinq ans, censé opérer une médiation entre le citoyen ou toute personne morale et les institutions de l'UE autre que la CJ). [...]
[...] QUERMONNE, Jean-Louis. Le système politique de l'Union Européenne, Montchrestien, 6e édition p117-118. Cours magistral de Loïc Azoulai, 2007-2008 (1ère année, Semestre 2). Conférence de méthode d'Anne de Danne, 2007-2008 (1ère année, Semestre 2). [...]
[...] Augustin Celier Peut-on parler d'une citoyenneté européenne ? La citoyenneté s'est construite avec le concept d'Etat-nation. Elle comporte deux connotations fondamentales, l'appartenance et la participation au fonctionnement d'un Etat, et la nationalité. Comment alors envisager une citoyenneté de l'Union européenne, qui n'est ni un état, ni une nation ? Pourtant, depuis le traité de Maastricht de 1992, elle existe clairement : Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre (art. avec cette précision apportée au traité d'Amsterdam (1997) : La citoyenneté européenne complète la citoyenneté nationale et ne la remplace pas Si on ne peut pas parler de citoyenneté au sens commun du terme, par l'emploi du mot dans les traités, on est obligé de considérer cet apport communautaire comme une citoyenneté d'un genre nouveau. [...]
[...] Voilà ce qui explique sans doute que dans un contexte d'absence de consensus sur l'Europe voulue, le caractère si étrange, spécifique, inachevé et problématique de la citoyenenté européenne. Bibliographie WHITOL de WENDEN, Catherine. La citoyenneté européenne, Presses de Sciences Po LETOURNEUR-FABRY, Elvire. Pour une citoyenneté européenne, Fondation Robert Schuman, Question d'Europe mars 2003. PANEBIANCO, Stefania. European Citizenship and European Identity: from the Treaty of Maastricht to public opinion attitudes, Dec 1996, http://aei.pitt.edu/384/01/jmwp03.htm MOREAU DEFARGES, Philippe. Les institutions européennes, Armand Colin, 7e édition p.186-187. [...]
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