"L'Europe est un État composé de plusieurs provinces" affirmait déjà Montesquieu dans les Lettres persanes. L'idée d'un État européen n'est pas neuve, et nombreux furent ceux qui crurent discerner la prochaine naissance d'un nouveau pays englobant tous ceux du Vieux continent. Pour autant, il y a là une part de rêverie d'une élite européenne. Le XIXe siècle, le siècle des nations, fut aussi le siècle de la démocratisation, de l'irruption plus ou moins soudaine du peuple dans la vie politique dont il s'employa à prendre le contrôle par l'instauration du suffrage universel et la transformation des anciennes monarchies en États démocratiques. Ainsi, et cela est toujours vrai, le premier cadre d'expression démocratique et politique des citoyens de l'Europe, c'est le cadre national (...)
[...] Or, peut-il y avoir une citoyenneté sans État ? Un État sans identité ? Une identité sans nation ? Des sondages, ou, de façon plus éloquente, la baisse constante des taux de participation aux élections européennes, l'impossibilité pour ces dernières de concentrer le débat politique sur les questions communautaires semblent indiquer, au moins pour l'heure, un échec de ceux qui voient dans l'Europe leur future patrie. Le problème semble insoluble : il aurait fallu qu'il existât une nation européenne pour qu'en découle naturellement une citoyenneté. [...]
[...] Existe-t-il une citoyenneté européenne ? L'Europe est un État composé de plusieurs provinces. affirmait déjà Montesquieu dans les Lettres persanes. L'idée d'un État européen n'est pas neuve, et nombreux furent ceux qui crurent discerner la prochaine naissance d'un nouveau pays englobant tous ceux du Vieux continent. Pour autant, il y a là une part de rêverie d'une élite européenne. Le XIXe siècle, le siècle des nations, fut aussi le siècle de la démocratisation, de l'irruption plus ou moins soudaine du peuple dans la vie politique dont il s'employa à prendre le contrôle par l'instauration du suffrage universel et la transformation des anciennes monarchies en États démocratiques. [...]
[...] Il n'existe pas de souveraineté européenne, peut-il y avoir des citoyens pour exercer une souveraineté inexistante ? Ajoutons encore la protection diplomatique et consulaire : si le pays d'un ressortissant européen ne dispose pas de poste diplomatique dans un pays situé hors de l'Union européenne, ledit citoyen peut faire appel aux ambassades et consulats des autres pays de l'Union. Néanmoins, cette citoyenneté apparaît encore très incomplète, puisque si elle prévoit des droits et des devoirs, ces derniers n'ont pas été accomplis. [...]
[...] Une citoyenneté dont l'avenir est incertain A. Le Parlement européen, protecteur des droits des citoyens Le Parlement est sans nul doute l'instance la plus démocratique de l'Union européenne, et celle pour laquelle doit se concrétiser la citoyenneté politique de l'Union européenne. Le Parlement est élu au suffrage universel par tous les citoyens européens de manière simultanée. Pourtant, il n'est pas en mesure d'incarner une souveraineté européenne. En effet, les modes de scrutin différents et propres aux États constituent une première limite. [...]
[...] Le paradoxe d'une citoyenneté sans nationalité européenne A. La citoyenneté européenne fut crée ex nihilo . L'Europe ne parvient pas à trouver ses frontières, plus qu'elle ne s'est trouvée une identité. Il n'existe pas à ce jour de sentiment national européen. On a pu distinguer quelques valeurs : démocratie, liberté, respect des droits de l'homme. Ainsi, comme y faisait référence le préambule du traité établissant une constitution pour l'Europe, ce sont les valeurs développées par les Lumières, lesquelles furent, il est vrai, un mouvement dépassant l'Europe. [...]
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