L'UE a des racines politiques anciennes : une vision pragmatique inspirée de Jean Monnet et sa conception des « petits pas ». Mais il y a d'autres origines, issues de la Guerre froide. En effet, les communautés se construisent d'abord contre les deux Géants, ou plus précisément à l'abri d'eux, en construisant une puissance pacifique, fondée principalement sur l'économie. Aucun État d'Europe occidentale n'était en mesure de se dresser contre les Géants, ainsi on trouve une troisième voie. On parle d'une forme de démocratie économique, ou d'une démocratie pragmatique.
Le pouvoir de l'UE va pourtant d'abord s'exercer de l'intérieur et vers l'intérieur, dans le but principalement d'enrichir les sociétés européennes occidentales. Cet enrichissement économique va permettre de mettre en place un Marché commun et le développement du commerce européen. Mais l'enrichissement va également être culturel et social, car des valeurs communes vont être développées. Elles deviendront par la suite cet ensemble de droits et principes fondamentaux que l'on connaît aujourd'hui.
[...] L'ambition de l'Union européenne au sein de ses États membres L'UE a des racines politiques anciennes : une vision pragmatique inspirée de Jean Monnet et sa conception des petits pas Mais il y a d'autres origines, issues de la Guerre froide. En effet, les communautés se construisent d'abord contre les deux Géants, ou plus précisément à l'abri d'eux, en construisant une puissance pacifique, fondée principalement sur l'économie. Aucun État d'Europe occidentale n'était en mesure de se dresser contre les Géants, ainsi on trouve une troisième voie. [...]
[...] Un système de vase communicant juridique s'est ainsi mis en place. La volonté de poursuivre un certain enrichissement politique est également présente, mais il est le plus difficile à trouver. Les États membres acceptent en effet cet enrichissement à condition qu'il ne porte pas atteinte à leurs prérogatives essentielles, au noyau de leur souveraineté. Tout au long des années 1970-80, il n'y a pas eu d'atteinte fondamentale à ces souverainetés, car les objectifs demeurent principalement économiques. De plus, les États ont abandonné l'idée d'influer de manière directe et massive sur l'économie. [...]
[...] De plus, les États-Unis vont demander à l'Europe de se doter d'une véritable diplomatie, car ils n'ont jamais accepté de devenir une superpuissance de manière isolée, contrairement aux idées reçues. Le soutien des États européens leur a toujours été crucial. Les Européens sentent alors qu'ils ont une opportunité d'intervenir sur le plan international, par la redéfinition du jeu politique mondial. Enfin, selon la théorie de l'interdépendance, qui émerge dans les années 1990, l'action politique ne peut pas être dissociée de l'action économique, sociale ou culturelle, sur le plan international. Il existe une interdépendance entre les politiques et entre les États. [...]
[...] Un pouvoir de l'Union européenne déjà mise en place Les institutions se trouvent face à un dilemme : l'efficacité ou la légitimité. L'UE engage alors un mécanisme sur les plans interne et externe. Sur le plan interne, elle met en place le Traité de Maastricht, en 1992, qui marque la naissance de l'UE. Celui-ci opère des modifications quantitatives : les États membres acceptent la délégation de compétence dans la plupart des domaines de politique interne (monnaie, protection des individus). Il y a aussi des extensions qualitatives, car les nouveaux domaines appartenaient au noyau dur politique des États membres, qui acceptent pour la première fois de se dessaisir de compétences régaliennes (coopération judiciaire et policière dans le domaine pénal). [...]
[...] Ce n'est que réuni autour d'un projet politique commun qu'ils pourront se maintenir à niveau. Ainsi, le nouveau projet politique des années 1990 permet surtout aux États européens d'exister aux côtés des États-Unis, et explique la mise en place de cette politique. Mais l'UE va également travailler sur le côté externe, pour la première fois. Les premières communautés participaient aux relations internationales, notamment par le biais d'organisations internationales. Mais elles n'y participaient que pour défendre leur intérêt interne, dans une optique défensive. [...]
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