Daniel Louis Seiler dans la vie politique des européens a dit, « aucun politologue tant soit peu versé dans l'étude des partis politiques ne consentirait à utiliser le vocable de parti pour désigner ces aimables académies que sont le parti populaire européen et le parti des socialistes européens ».
Il refuse d'une manière presque méprisante le statut de parti politique aux organisations politiques qui existent au niveau de l'UE. Il évoque les 2 partis les plus importants (...)
[...] Compromis : pour obtenir une majorité, si possible confortable. Dans le cadre de la procédure de codécision, le PE doit voter à la majorité qualifiée (apport de Lisbonne). La logique partisane n'est pas la seule à opérer au PE ce qui affaiblit la cohésion des groupes politiques. Il faut tenir compte du travail des lobbyistes qui pèse sur un certain nombre de votes, mais il y a aussi la logique nationale. Lors de chaque débat important, certains Etats font parvenir, par l'intermédiaire de leur représentation permanente, à leurs ressortissants, quelque soit leur affiliation partisane, des notes de cadrage suggérant tel ou tel vote. [...]
[...] De plus les modes de scrutin sont différents, choisis par les Etats. Tout cela ne favorise pas l'émergence d'une opinion publique européenne et cela ne favorise pas plus la représentativité des partis politiques européens. L'Europe est au mieux un système parlementaire sui generis dans lequel l'attribution des positions de pouvoir dépend surtout des partis nationaux et dans lequel le poids des gouvernements est toujours déterminant. Comme l'a dit Paul Magnette, « tant que la répartition des compétences penchera en faveur des gouvernements, les partis se concentreront sur les gouvernements nationaux et se contenteront de coordonner leur action au plan européen ». [...]
[...] Il peut s'appuyer sur le 1er groupe au PE qui compte 965 députés. Le PPE a beaucoup évolué depuis une quinzaine d'années, il s'est considérablement renforcé tout en accroissant son hétérogénéité (122 députés en en 1999 et 265 actuellement). Le programme originel du PPE défendait le fédéralisme (USA d'Europe), le personnalisme chrétien et l'économie sociale de marché. Le message s'est brouillé par la suite, compte tenu de la diversité des sensibilités qui s'y retrouvent : le PPE a eu tendance à devenir un parti plus de centre droit que DC comme il l'était avant. [...]
[...] Les démocrates chrétiens La famille DC a développé pendant longtemps une conception de l'Europe intégrant les valeurs auxquelles se réfère. Ces valeurs sont un peu différentes de celles des libéraux, surtout attachés à l'intégration économique et à la libéralisation des échanges. Aux origines de l'Europe, se trouvent des partis politiques et des hommes très marqués par la démocratie chrétienne. Beaucoup de ceux qu'on appelle les pères de l'Europe venant de cette famille, de cette tradition politique (De Gasperi, Adenauer, Schuman). Cette famille DC a donc joué un rôle important dans la construction communautaire. [...]
[...] La période récente a été marquée par une sorte d'exacerbation des oppositions au sein du PSE, dans la famille socialiste européenne, entre les tenants du socialisme au centre qui accompagnent et acceptent le libéralisme économique (le social-libéralisme) et les tenants du socialisme à gauche. Le dernier congrès du PSE a eu lieu à Prague le 8 Décembre 2009. Il a réélu pour 5 ans Rasmussen. Un des objectifs de ce congrès a été d'essayer d'en finir avec ces querelles qui minent le PSE depuis très longtemps. Il est apparu que le modèle social libéral s'est effondré avec la crise, mais le modèle social démocrate traditionnel a été très affecté par la crise de l'Etat providence. [...]
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