Droit communautaire matériel, Traité de Lisbonne, théorie des grands marchés, politiques d'accompagnement des libertés, Convention relative à l'extradition, Code des douanes communautaire, article 36 TFUE
Le Droit communautaire matériel est l'étude des normes matérielles, substantielles que traite l'Union Européenne. On parlait de droit communautaire des affaires auparavant, mais cela tenait compte du développement important de règles dans des domaines autres que celui des affaires. La dimension Droit des affaires, Droit économique reste importante mais l'UE s'intéresse et traite d'autres questions que le droit des affaires. Cette évolution du champ de compétence de l'UE est liée à l'émergence d'un concept qui est la notion de citoyen européen. Le national des Etats membres (ressortissant) n'est plus seulement appréhendé dans sa fonction économique, de travailleur mais dans sa fonction de citoyen. C'est désormais du Droit matériel et du Droit de l'UE (devenue une personne morale avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, et sa structure en piliers a disparu, l'Union est devenue la seule entité vis-à-vis des Etats membres).
[...] L'Allemagne influence d'ailleurs beaucoup la manière de rédiger, on est dans une philosophie néo-libérale. Parmi les aspects de cette théorie fondant les dispositions du Traité, il y a la théorie des grands marchés qui est une théorie économique. Cette théorie repose sur l'idée que l'élargissement de leur marché permet aux entreprises de croitre, de se développer, et donc permet d'améliorer leur performance économique par les économies d'échelle. Cela se traduit par l'affirmation de 4 libertés (Préambule du Traité de Rome 1957) : o Ce qui compte ce sont les marchandises donc la première liberté est de pouvoir écouler les marchandises sur la totalité du territoire. [...]
[...] Les règles d'organismes privés ne relèvent pas de MEERQ sauf s'ils ont reçu le soutien (financier ou non) d'autorités étatiques publiques. Exemple : arrêt CJCE COMMISSION CONTRE IRLANDE : était en cause une campagne de publicité en faveur des produits irlandais. Cette campagne de pub était organisée par un organisme de droit privé, mais cette campagne avait reçu les encouragements et soutiens des autorités irlandaises et cela a suffi de considérer cela comme une MEERQ car cela pouvait dissuader d'acheter des produits originaires d'autres pays. [...]
[...] Quant au domaine spatial : liberté entre Etats membres et liberté de circulation vers les pays tiers même si les règles ne sont pas exactement les mêmes. Quant au domaine matériel, savoir ce qu'est un mouvement de capitaux et ce qui va constituer des entraves interdites. Différents types de flux peuvent affecter les capitaux. On distingue les paiements courants et les mouvements de capitaux à proprement parlé. Paiement courant = paiement lors d'échange de marchandises, de capitaux. Cour énonce = transfert de devises qui constituent une contre-prestation dans le cadre d'une transaction sous-jacente. [...]
[...] L'objectif de la directive était de trouver un équilibre entre l'efficacité du dispositif et puis le respect des droits fondamentaux des personnes en cas de retour forcé surtout. Elle adopte des règles communes en matière de procédure et de fond pour les retours des étrangers en situation irrégulière. Elle impose de tenir compte de l'état familial des personnes, l'intérêt des personnes, elle offre aussi un certain nombre de garanties pour ces étrangers, mais en même temps elle prévoit un régime de rétention qui est en deçà des garanties offertes par beaucoup d'Etats intérieurement. [...]
[...] Une directive prévoit le régime des produits soumis à accise. La directive prévoit que les produits qui ne sont pas importés à des fins commerciales vont pouvoir être taxés dans le pays d'origine. Des critères sont posés pour savoir s'il y a fin commerciale ou non, comme le nombre de produits rapportés. Dans la directive cela figure au titre d'éléments parmi d'autres et c'est à titre indicatif, or dans la règlementation française, ces quantités s'étaient retrouvées à titre exclusif. La Cour a considéré que c'était un manquement à la directive et la France a été condamnée par l'arrêt 2013, COMMISSION CONTRE FRANCE. [...]
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