Emmanuel Macron, discours du 17 avril 2018, UE Union Européenne, régime français, démocratie, Parlement européen, Etats membres, citoyenneté européenne, article 3 de la Constitution
Le 17 avril 2018, soit 170 ans plus tard, Emmanuel Macron donnait sa vision de l'Europe devant les eurodéputés réunis en session plénière, à Strasbourg. Président de la République française en fonction depuis mai 2017, Emmanuel Macron a insisté sur les thèmes de la démocratie et de la souveraineté européenne. Véritable plaidoyer pour une Europe unie face aux tentations nationalistes, le discours du chef d'État au Parlement européen met en évidence les relations multiples entre l'UE et les États membres, dont la France.
La démocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple, qui l'exerce soit directement soit au travers de représentants qu'il désigne et qu'il peut révoquer lors d'élections libres et périodiques. Notons que la démocratie libérale prône une société dans laquelle le citoyen occupe une place centrale et où les libertés individuelles sont protégées. La souveraineté, quant à elle, est le droit absolu d'un État à exercer une autorité politique exclusive sur un territoire donné. Si ce pouvoir implique l'exclusivité de la compétence sur le territoire national (souveraineté interne), il suppose également une indépendance face aux autres puissances étatiques (souveraineté externe). Concept apparu chez Jean Bodin dans Les Six Livres de la République (1576), la souveraineté est absolue et perpétuelle.
[...] En quoi le discours d'Emmanuel Macron du 17 avril 2018 met-il en évidence les relations étroites et concrètes entre le système de l'Union européenne et le régime français ? La France : un État membre de l'Union européenne « Ce que Paris conseille, l'Europe le médite ; ce que Paris commence, l'Europe le continue ». C'est en ces termes que Victor Hugo évoquait les liens étroits entre la France et l'Europe lors d'un discours à l'Assemblée constituante le 20 juin 1848. [...]
[...] Les effets concrets pour les citoyens d'un modèle européen unique au monde Emmanuel Macron met en évidence les effets concrets que peut avoir le modèle démocratique européen sur la vie des citoyens des États membres, et notamment de l'État français. En effet, si le modèle européen s'est construit grâce à une identité commune autour de la protection des droits des individus il montre sa pertinence toujours actuelle en offrant aux citoyens des réponses concrètes sur des sujets contemporains Une identité commune autour de la protection des droits pour les citoyens « Notre identité, c'est d'abord cette démocratie respectueuse de l'individu, des minorités, des droits fondamentaux » affirme le chef d'Etat français. [...]
[...] Si ce pouvoir implique l'exclusivité de la compétence sur le territoire national (souveraineté interne), il suppose également une indépendance face aux autres puissances étatiques (souveraineté externe). Concept apparu chez Jean Bodin dans Les Six Livres de la République (1576), la souveraineté est absolue et perpétuelle. À travers ces deux concepts, le chef d'État français analyse tant l'impact de l'Union européenne sur les États membres que le rôle de ces derniers dans le fonctionnement de l'organisation supranationale. Au fond, en quoi le discours d'Emmanuel Macron met-il en évidence les relations étroites et concrètes entre le système de l'Union européenne et le régime français ? [...]
[...] Selon cet article, « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants ». Il revient ainsi au peuple européen de statuer sur la question de la souveraineté de l'Union lors des prochaines échéances européennes. Notons par ailleurs qu'en mettant au centre du débat européen la question de la, Emmanuel Macron tranche avec les révisions des traités constitutifs, leur interprétation par la Cour de justice ou encore avec les prises de position des juridictions constitutionnelles des États membres qui ont jusqu'à présent esquivé cette question. [...]
[...] Ainsi, Emmanuel Macron met en avant les relations bidirectionnelles entre l'Union européenne et les États membres, sans oublier le rôle majeur que peuvent avoir les citoyens. Ces rapports peuvent-ils néanmoins être redéfinis avec la proposition du Président d'une souveraineté européenne renouvelée et renforcée ? II. La défense d'une souveraineté européenne forte qui redéfinit les rapports entre l'Union et la France Parallèlement, le discours du chef d'État français défend l'idée d'une souveraineté européenne renouvelée, qui ne va pas sans redéfinir les rapports entre l'Union et la France. [...]
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