Les institutions de la Vème République, notamment au travers de la constitution du 28 septembre 1958, ont doté la France d'un pouvoir exécutif à deux têtes.
Ce mode d'organisation, relativement particulier au regard de ce qui existe dans les autres grandes démocraties, a résisté aux situations politiques les plus variées que la Vème République a traversées.
La République est un régime politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la Nation. Par ses représentants, le peuple est la source de la loi.
L'autorité de l'Etat, qui doit servir le "bien commun", s'exerce par la loi sur des individus libres et égaux.
[...] La cohabitation devient dès lors obligatoire. Elle désigne la coexistence institutionnelle entre un chef de l'État et un chef du gouvernement (issu de la majorité parlementaire) politiquement antagoniste. Ce fut notamment le cas de Lionel Jospin qui a gouverné aux côtés de Jacques Chirac du 2 juin 1997 au 6 mai 2002. En effet, le Premier ministre a pour particularité d'être le chef de la majorité, car il est responsable politiquement devant le Parlement. Dans la présidence actuelle, le Président de la République se trouve en harmonie avec le chef de la majorité. [...]
[...] C'est le cas en France, sous la Ve République, en période de "fait majoritaire". La pratique du fait majoritaire (président et parlement de la même couleur politique) fait qu'au lieu que le gouvernement soit responsable devant le Parlement, comme cela est prévu par la Constitution, pour des raisons de séparation de pouvoir, il est en réalité responsable devant le Président, c'est à dire devant le pouvoir exécutif. Cette pratique s'oppose à celle en vigueur sous la présidence actuelle : le régime dualiste. [...]
[...] De plus, la mandature actuelle se caractérise par un régime parlementaire dualiste. En effet, c'est un régime dans lequel il y a une séparation souple des pouvoirs, ces derniers collaborant entre eux. On peut également souligner que le Président de la République peut mettre fin au mandat de son Premier Ministre, c'est le remaniement ministériel, ce dernier devra alors former un nouveau gouvernement. Le chef de l'Etat peut aussi intervenir dans le fonctionnement quotidien du gouvernement. Le Premier ministre, quant à lui, doit contresigner les actes du chef de l'exécutif. [...]
[...] L'écart qui existe entre le nombre de présidents de la République, ce nombre traduisant en réalité, une certaine stabilité dans l'exercice de la magistrature suprême, et le nombre de premiers ministres, peut signifier, que le Premier ministre sous la présidence actuel dispose de la part du chef de l'Etat d'une confiance, jusque-là rarement, voire, jamais rencontrée. On peut conclure qu'il existe un paradoxe qui a été créé par la personnalité des deux protagonistes et le résultat de cette opposition qui se caractérise par une longévité hors norme. Nous n'avons jamais remarqué une telle différence de personnalité dans l'apparence, entre un Président bouillonnant, occupant le terrain et un Premier Ministre discret, mais actif pour autant. Cette opposition apparaît comme étant le résultat de la longévité de François Fillon. [...]
[...] En effet, elle attribue des fonctions importantes, dévolues au Premier Ministre et au gouvernement qu'il dirige. Les articles 20 et 21 de la Constitution déterminent les fonctions du chef du gouvernement. D'après le premier, le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l'Administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50 Aux termes de l'article 21, le Premier ministre dirige l'action du gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. [...]
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