Pourvoir exécutif, chef de l'État, chef du gouvernement, Président, Premier ministre, quinquennat, cohabitation, Georges Pompidou, Général De Gaulle, mandat présidentiel, IIIe République, IVe République, Ve République, Constitution du 4 octobre 1958, dyarchie, primauté, acteurs politiques, révision constitutionnelle, monisme, dualisme, régime parlementaire, séparation des pouvoirs
A la suite des échecs de la IIIe et IVe République, notamment en raison de l'instabilité politique et gouvernementale, la Constitution du 4 octobre 1958 a considérablement changé le rôle du chef de l'État au sein du gouvernement, par rapport aux Républiques précédentes qui étaient plus favorables au Parlement. En effet, avec la Constitution de 58, le chef de l'État n'a plus la même valeur politique. C'est notamment le cas avec le suffrage universel, cette réforme ne modifie pas les compétences du président, mais lui donne une force légitime. Le président est l'élu de la nation, ainsi, il a plus d'importance au regard du peuple, car c'est le peuple lui-même qui décide de son souverain.
Il y a par ailleurs, un renforcement de l'exécutif ainsi qu'une différence entre les pouvoirs propres du président (art. 15, 5, 9) et les pouvoirs partagés dont l'exercice du président nécessite la signature du Premier ministre ou des ministres (acte contreseing) (art. 19).
[...] Cependant, même si la cohabitation est devenue peu probable, elle n'en est pas moins possible. Il est vrai que la remise en cause du présidentialisme peut advenir du fait de l'accès à la présidence d'un candidat qui ne serait pas le leader d'une formation politique majoritaire, d'une dissolution en cours de mandat, ou encore de la destitution du chef d'État. De même, une modification du mode de scrutin aux élections législatives pourrait entrainer la dissolution du fait majoritaire. Elle pourrait obliger le président à nommer un gouvernement qui ne lui serait pas fidèle. [...]
[...] Ainsi, une nouvelle cohabitation n'est cependant pas à écarter . [...]
[...] Si la Constitution ne peut plus être interprétée concernant les fonctions du chef de l'État, les dispositions de la Constitution relatives à ses pouvoirs ne peuvent pas être effacées. Ce faisant, le président de la République est dans une situation complexe. Il est le chef de l'État, mais il est aussi un acteur affaibli et le premier des opposants. Informé de l'action du gouvernement, il peut profiter de sa position pour dénoncer sa position face à l'attitude qu'ont adoptée les présidents Mitterrand et Chirac à l'approche de l'élection présidentielle. Cette attitude a d'ailleurs suscité le sentiment que la cohabitation était une période de dysfonctionnement de la Ve République. [...]
[...] Il conviendra alors de se pencher sur la mise en place de la Ve République et enfin sur la pratique présidentielle après De Gaulle (II). La mise en place de la Ve République La Constitution de 1958 répond avant tout aux exigences de la loi constitutionnelle du 3 juin 1948, qui avait confié au Général de Gaulle, président du dernier gouvernement de la IV é république, le pouvoir de réviser la Constitution. Cette loi prévoit le maintien du système parlementaire, qui se caractérise par le fait que le gouvernement est responsable devant le parlement, qui peut le renverser. [...]
[...] Il peut notamment débloquer les institutions par le recours au référendum, la dissolution de l'Assemblée nationale ou encore par le recours aux pouvoirs en temps de crise. Ce qui signifie en droit que si le Premier ministre est responsable devant l'assemblée, il est également responsable devant le président. En revanche, le cas échéant, si les majorités ne coïncident pas, le chef d'État s'efface. Le texte constitutionnel fait ici l'objet d'une application stricte. En effet, d'après l'article 20, c'est le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la nation, et c'est le Premier ministre qui dirige l'action du gouvernement (art 21). [...]
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