La Suisse est un pays d'Europe bordé par l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Autriche et le Liechtenstein. Le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire, et abrite de nombreuses organisations internationales.
Au niveau politique aujourd'hui, le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée fédérale, qui est formée de deux chambres : le Conseil national, formé des représentants du peuple, et le Conseil des États. Chaque canton possède 2 sièges au Conseil des États et d'un nombre de sièges proportionnel à sa population au Conseil national. Le pouvoir exécutif, lui, est exercé par le Conseil fédéral et de l'administration fédérale qui lui est subordonnée. Le Conseil fédéral fonctionne selon le principe de collégialité, ce qui signifie que les décisions sont prises le plus possible par consensus. Cela s'explique par la tradition historique du pays (nous l'étudierons plus bas). Un président de la Confédération est élu parmi les conseillers fédéraux. Il est élu pour une année par l'Assemblée fédérale. Son rôle est principalement symbolique et médiatique.
Aujourd'hui, la Suisse est divisée en 26 cantons eux-mêmes subdivisés en communes. Ils ont chacun leur propre constitution, parlement, gouvernement et tribunaux. Mais cette constitution ne s'est pas faite sans heurs, problèmes que nous verrons dans notre développement.
[...] On peut par exemple mentionner le cas de la Suisse qui avait tenu à faire partie de la SDN en 1920 et à qui on avait dû accorder un statut spécial de neutralité différentielle. Il m'a semblé judicieux de rapprocher la formation de la Suisse Moderne à la conception théorique de Norbert Elias car, par une lecture personnelle de son œuvre, la Confédération et le fonctionnement de la Suisse semblaient bien illustrer sa théorie des interdépendances et celle du processus de civilisation du sociologue. [...]
[...] La Suisse tente donc de pacifier ses relations sociales. Les cantons ont donc plus un sentiment d'appartenir à un Etat (fédéral soit) mais un Etat uni dans la neutralité. En l'occurrence, la Suisse se constitue en unité de survie au 16e siècle ; on pourrait même affiner et citer l'année 1515. Dans l'histoire, Elias observe que les craintes des êtres humains sont l'œuvre d'autres êtres humains. Selon lui, ce sentiment de peur est le premier principe de socialisation. L'identité des groupes est donc liée à des menaces extérieures qui définissent des unités de survie, c'est-à-dire tout groupe qui assume une fonction de protection indispensable à la vie (unités politiques, Etats ) De plus, Elias dit que le processus de civilisation n'est pas achevé mais en train de se faire C'est également le cas pour la Suisse qui continue son processus de civilisation en 1815 au Congrès de Vienne en instituant une neutralité permanente. [...]
[...] La situation provoqua une crise importante dans la ville. Zwingli était tombé au champ d'honneur, la Réforme chancelait, la confiance en la classe politique était fortement ébranlée et l'Etat très endetté. Cependant, le retour du catholicisme ne se fit pas. La stabilisation du rapport des forces entre les partis confessionnels se répercute notamment sur les relations des Confédérés avec l'étranger. Lorsque éclate, en 1546, la guerre de religion dans l'Empire, les cantons décident de rester entièrement neutre. La Suisse perd Constance. [...]
[...] Mais les Concile de Trente, l'instauration de la Contre-Réforme et la dégradation de la situation économique vont provoquer une nouvelle aggravation des conflits politiques. Les cantons catholiques entendent profiter de leur supériorité numérique à la Diète pour ne plus reculer et même pour reconquérir des territoires passés à la Réforme. La neutralité confédérale apparaît donc de plus en plus comme la condition même de l'existence de la Confédération. À la fin de la guerre, les Confédérés cherchent à défendre leurs intérêts en se faisant inclure dans les traités européens. [...]
[...] L'état neutre a le devoir, même en temps de paix, de ne pas être économiquement trop dépendant d'un seul pays étranger. La Suisse évite donc de participer à un blocus économique par exemple. En temps de guerre, elle ne peut pas soutenir financièrement les belligérants mais pourra leur apporter un soutien matériel équitable envers les différentes parties. En Suisse, afin de n'avantager personne, le volume du commerce serait fixé par des quotas[14]. Mais quand la guerre est totale, la neutralité économique semble difficile. En effet, les opérations militaires sont indissociables du commerce et de l'économie. [...]
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