Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent en faveur d'un mandat plus court, qui aurait pour avantage, d'une part de permettre aux Français de s'exprimer plus souvent sur le choix de leur président, et, d'autre part, de ne pas confier à ce dernier des pouvoirs trop importants sur une période trop longue. Un consensus en faveur du quinquennat, jugé moderne, y compris par la plupart des gaullistes, semble se dessiner
[...] Encore fallait-il aux termes de l'article 89 de la constitution un vote de confirmation du Congrès ou du peuple. Pour la première fois depuis 1958, le Président décide d'utiliser la procédure de la confirmation référendaire. La campagne a été dans l'ensemble assez morne, ce qui s'explique par le fait que les appuis de gauche et de droite privaient la consultation de véritable enjeu. Les arguments des adversaires du quinquennat Les partisans du maintien du septennat mettent en avant le risque de dénaturation des institutions de la Vème République, qui ont prouvé leur efficacité en apportant une stabilité qui faisait défaut sous les Républiques antérieures. [...]
[...] - Le Front National ainsi que le Mouvement National Républicain sont contre le quinquennat et pour le maintien du septennat, en quoi ils sont cohérents avec leur état de petit parti, ne prospérant que dans les scrutins aussi peu "bipolarisés" que possible Toujours est-il que les électeurs ont approuvé le projet devenu la loi constitutionnelle du 2 octobre 2001 tout en désertant les urnes : il y a eu 69,8% d'abstentions. Par rapport aux inscrits, les oui représentent et les non 6,8%. Le quinquennat a été adopté par le peuple mais dans la plus grande indifférence. [...]
[...] Deviendrait-il un simple vice-président ? - traduise par une bipolarisation forcée de la vie politique française, au détriment des petits partis et tendances minoritaires et du débat politique dans son ensemble. que la réduction du mandat du Président favorise, à l'instar des États- Unis où le président sortant est en campagne dès la troisième année de son premier mandat, les comportements électoralistes et l'attentisme, contrairement au septennat qui permet au chef de l'État de prendre un certain recul par rapport aux autres acteurs du jeu politique. [...]
[...] - L'idée d'un septennat non renouvelable est aussi évoquée. - Les arguments des tenants du quinquennat - Les partisans de l'instauration du quinquennat y voient au contraire un élément de dynamisme et de modernité. Ils en attendent notamment : que la France rejoigne le camp des démocraties occidentales, où le pouvoir confié par le peuple à ses dirigeants est souvent remis en question. En effet, le cumul de l'autorité et de l'irresponsabilité du président de la République serait rendu plus supportable par un mandat raccourci, permettant une respiration plus rapide de la vie politique française. [...]
[...] En 1992, le comité consultatif pour la révision de la Constitution, constitué à la demande de François Mitterrand et présidé par le doyen Georges Vedel, se penche entre autres questions sur celle de la durée du mandat présidentiel. Mais c'est une de celles qui divisent le plus ses membres, et le comité ne parvient pas à proposer autre chose que le statu quo. Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs C'est en ces termes que, le 9 mai 2000, Valéry Giscard d'Estaing, dépose sur le bureau de l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à modifier l'article 6 de la Constitution. [...]
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