Aujourd'hui, on peut constater que le terme d'Etat est employé de manière courante, aussi bien dans la vie de tous les jours par le biais de l'actualité, que dans des domaines variés tels que l'économie ou la politique. Il faut toutefois noter que ce concept est difficile à cerner et à définir, mais de manière très générale l'Etat représente la personne morale titulaire de la souveraineté au sein d'une nation et trouve principalement son origine dans les sociétés occidentales (...)
[...] Cela veut dire que l'État survit tout le temps même à la mort du souverain. Les actes de l'Etat l'engagent donc indépendamment des gouvernants qui les ont pris en son nom, ces actes continuent d'avoir des effets même après la disparition des souverains. De façon générale, les lois de l'Etat sont perpétuelles et continuent donc de rester en vigueur même dans le cas où elles sont abrogées. Les lois appliquées par un Etat à la suite de plusieurs souverains, sont donc parfois très anciennes, comme par exemple en France avec le Code Napoléon qui est toujours en vigueur même si quelque peu modifié. [...]
[...] Thomas Hobbes, auteur du Léviathan en 1651, qualifie l'Etat de personne morale ou de personnalité civile autonome conçue symboliquement comme une véritable personne Pour Thomas Hobbes, il faut bien distinguer l'Etat des personnes qui travaillent pour lui, afin de distinguer les actes de la personne politique des actes de la personne privée. Ces courants de pensée qui émergent au XVIIème siècle, ont pour but de faire la critique de l'absolutisme (Louis XIV, L'Etat, c'est moi Cette distinction a été essentielle notamment sous l'Ancien Régime car penser la distinction entre la personne et la fonction dont elle a la charge va permettre de distinguer l'intérêt de la personne et l'intérêt de l'Etat. Considérer que l'Etat est une personne morale permet donc l'impersonnalisation du pouvoir. [...]
[...] Enfin, la souveraineté est puissance perpétuelle, lorsque le souverain a posé un commandement celui-ci reste en vigueur tant qu'il n'a pas été modifié ou abrogé par le souverain. Le souverain est donc omni-compétent. Ces caractéristiques nous montre donc le caractère suprême de la notion de souveraineté, Est souverain, celui qui n'a pas de maitre Cependant, la souveraineté ne désigne pas pour autant le pouvoir arbitraire, elle ne désigne pas le droit de tout faire. Elle désigne seulement le plus haut degré de pouvoir qu'une entité puisse atteindre. [...]
[...] L'autorité politique de l'Etat amorce donc la souveraineté de ce dernier. Pour R. Carré de Malberg, dans Contribution à la théorie générale de l'Etat, on pourrait donc définir chacun des Etats in concreto une communauté d'hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d'où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance supérieure d'action, de commandement et de coercition Cette définition, dans une conception générale est exacte mais restrictive, car elle cantonne l'Etat à ses trois conditions basiques. [...]
[...] Avant le XVIIIème siècle, les individus croyaient en l'origine divine de l'Etat qui avec cette vision serait réduit à un instrument de Dieu mis au service des hommes et appartenant au souverain et à Dieu lui-même. Dès le XVIIIème siècle, apparait une conception plus moderne de l'Etat. Pour de nombreux auteurs, comme J-J. Rousseau dans Le Contrat Social (1762) l'Etat est l'expression d'un contrat social passé entre les hommes. Mais comment définir les origines et les diverses conceptions de l'Etat sans définir l'Etat lui-même. D'où l'intérêt de notre problème, qu'est-ce-que l'Etat ? Traditionnellement, le droit constitutionnel désigne l'étude de l'organisation du pouvoir politique de l'Etat. [...]
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