Ingénieur de recherches en sciences politiques à l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, habilité à diriger des recherches, Pierre Martin est le spécialiste de l'analyse des résultats électoraux et de l'étude des systèmes électoraux. Il effectue régulièrement des commentaires des élections nationales et locales.
Son ouvrage Les systèmes électoraux et les modes de scrutin est consacré à l'exposé des différents modes de scrutin et de leurs effets non négligeables sur la composition de l'Assemblée. L'étude de P. Martin se trouve divisé en cinq parties distinctes.
[...] Quand le panachage est autorisé, l'éventuel second tour ne porte que sur les sièges non pourvus au premier. Le point important de ces scrutins de liste à deux tours dans le cas de listes bloquées, c'est le droit ou non du fusionner des listes entre les deux tours ce qui permet alors le pluralisme à l'intérieur d'un même camp et constitue une clause très importante pour les formations politiques minoritaires : celles-ci peuvent même être surreprésentées en sièges si elles fusionnent au second tour avec une autre afin de former une alliance majoritaire. [...]
[...] Il s'en suit une tendance presque systématique à une forte amplification en sièges de la domination d'un parti en voix. Le parti arrivé en seconde position subit ordinairement une sous représentation, car il arrive derrière le parti nationalement le plus fort dans la plupart des circonscriptions, la situation se révèle beaucoup plus dramatique pour les autres partis. Dans ce type de scrutin, le découpage des circonscriptions peut être décisif. Ce scrutin connaît une variante : le vote uninominal alternatif qui diffère du premier en ce que au moment de voter, ils ne votent pas pour un candidat mais classent sur leur bulletin l'ensemble des candidats de leur circonscription par ordre de préférence décroissant. [...]
[...] Martin s'attache tout d'abord à l'étude des différents modes de scrutin. second chapitre est donc consacré à l'étude des modes de scrutin majoritaires L'organisation des élections nécessite d'expliciter dans la loi le mécanisme qui permet de traduire les votes des électeurs en terme de sièges à l'assemblée. Le mode de scrutin se définit donc comme cette règle législative qui détermine les élus à partir du vote des électeurs. ? Le terme majoritaire signifie ici simplement que, dans le cadre de chaque circonscription, le candidat ou la liste qui gagne emporte l'ensemble des sièges en jeu. [...]
[...] Lorsqu'il l'est à un tour, plusieurs sièges sont en jeu dans chaque circonscription. Les candidats arrivés en tête sont élus au prorata du nombre de sièges à pourvoir. Il existe deux variantes principales de ce type de scrutin selon que les listes sont bloqués ou non (panachage) : Dans le cas d'un scrutin liste bloquée, l'électeur ne vote pas pour des candidats mais pour une liste, c'est-à-dire obligatoirement pour tous les candidats de la liste alors que dans le second cas, l'électeur vote en fait individuellement pour chaque siège à pourvoir en composant sa propre liste. [...]
[...] Pour résumer, elle favorise l'expression et la représentation des partis anti-tout Mais le plus important comme l'énonce P. Martin pour saisir le rôle complexe des modes de scrutin est de comprendre que les scrutins majoritaires et proportionnels ne reposent pas sur la même vision de la vie politique. Les scrutins majoritaires correspondent à des systèmes d'affrontement et les scrutins proportionnels à des systèmes de coopération. Dans tout système politique, il existe une part d'affrontement et une part de coopération, mais les scrutins majoritaires favorisent et valorisent l'aspect affrontement les scrutins proportionnels celui de coopération. [...]
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