La troisième république voit le jour après la chute du second empire et au lendemain de la défaite contre le jeune empire Allemand en 1871. Adolphe Thiers en est le premier président et c'est le maréchal de Mac-Mahon qui lui succède en 1873. Monarchiste convaincu, il va rapidement s'opposer à la chambre des députés qui est républicaine puis au sénat qui bascule à gauche. Sa position devenant intenable, il démissionne le 30 janvier 1879. Jules Grévy qui le remplace est un fervent républicain. Son intention est connue des parlementaires qui l'élisent puisqu'il avait déjà proposé un amendement afin de supprimer la fonction présidentielle. Ainsi, il accepte cette fonction en sachant parfaitement qu'il décidera de l'affaiblir. D'un régime censé être dualiste, Jules Grévy passe à un régime moniste.
Dans ce texte dit « constitution Grévy » qui est un discours d'intronisation, il tente également d'affirmer l'importance et l'existence de cette république qui ne devait être que provisoire en attendant la monarchie. C'est une nécessité de rappeler le choix de ce régime alors qu'il ne va pas de soi pour réaffirmer la volonté de continuer dans un régime parlementaire. Mais en affirmant les avantages de ce régime, Jules Grévy tente de le renforcer. Le président qui s'efface serait un moyen de donner davantage de pouvoir au parlement. Cependant, cela va créer un grave déséquilibre et une instabilité dans les institutions tout au long de cette troisième républicaine. Jules Grévy crée ainsi une coutume, une jurisprudence qui va courir tout au long de la troisième république.
En quoi la constitution Grévy marque une implantation des institutions de la troisième république en France et plus particulièrement, une fixation du rôle du président ?
Nous verrons d'abord que ce texte marque une rupture avec les précédents présidents et illustre une autre vision de la fonction présidentielle (I) et qu'il marquera durablement les institutions de la troisième république (II).
[...] Il donne ainsi naissance au multipartisme. Les opinions sont éclatées en plusieurs mouvances et petits partis. Le fait que le président ne souhaite plus dorénavant dissoudre le Parlement ou exercer de moyen de pression montre qu'il ne souhaite plus avoir de majorité. Le législatif prend le pouvoir et s'organise comme il le veut. C'est la naissance des coalitions parlementaires qui apportent une très grande instabilité parlementaire et donc gouvernementale. En effet, comme la Chambre institue le président du conseil, c'est-à-dire le gouvernement, les ministères se succèdent à la mesure que les coalitions à la chambre évoluent. [...]
[...] Sa position devenant intenable, il démissionne le 30 janvier 1879. Jules Grévy qui le remplace est un fervent républicain. Son intention est connue des parlementaires qui l'élisent puisqu'il avait déjà proposé un amendement afin de supprimer la fonction présidentielle. Ainsi, il accepte cette fonction en sachant parfaitement qu'il décidera de l'affaiblir. D'un régime censé être dualiste, Jules Grévy passe à un régime moniste. Dans ce texte dit constitution Grévy qui est un discours d'intronisation, il tente également d'affirmer l'importance et l'existence de cette république qui ne devait être que provisoire en attendant la monarchie. [...]
[...] En effet, la troisième république avait été instaurée et ses lois constitutionnelles faites de telles façons que l'on puisse restaurer la monarchie dans la personne du comte de Chambord. Le président Mac-Mahon qui succède à Adolphe Thiers projette avec le duc de Broglie, son président du conseil de restaurer la monarchie. Il fallait pour cela un pouvoir fort du président. Cependant, à la suite de la révolution des mairies de 1879, les deux chambres sont à gauche et le président Mac-Mahon doit se soumettre ou se démettre Il démissionne donc. [...]
[...] Par conséquent, cela pose le problème de la souveraineté. En effet, paradoxalement, le président est élu par les parlementaires, eux-mêmes élus par le peuple. Le président est donc une expression de cette volonté du peuple. Mais il est également en accord avec le parlement puisque c'est celui-là même qui l'a élu. D'une part donc, en refusant d'exercer pleinement ses pouvoirs, le président Grévy nie la volonté des français et ne leur permet pas de s'exprimer. Mais d'autre part, il ne devrait en principe n'y avoir aucune opposition entre le Président et le Parlement. [...]
[...] Sa conception est une collaboration de pouvoirs davantage qu'une séparation. Les grands pouvoirs de la république, toujours unis, toujours animés de même esprit Les institutions et par cela les pouvoirs qu'elles représentent doivent se partager les pouvoirs. C'est pourquoi le président, en abandonnant ses principales prérogatives, donne plus d'importance au gouvernement et par cela lui confère plus de pouvoir. Il lui abandonne ainsi la gérance de l'armée et la politique étrangère. Mais c'est surtout le fait que la chambre puisse dorénavant s'approprier plus de pouvoir qui met en péril cette séparation. [...]
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