Ce document propose un commentaire de texte d'un extrait du discours de Bayeux prononcé par Charles de Gaulle le 16 juin 1946. Cette analyse fait ressortir le rejet des régimes antérieurs et la mise en place des premiers éléments fondateurs de la future Ve République : bicaméralisme, exécutif fort, continuité de l'Etat...
[...] Cette chambre se concrétisera sous la forme du Sénat sous la Ve République. Ainsi, fidèle au principe de séparation des pouvoirs, de Gaulle maintient contre les partisans d'une chambre unique et souveraine, le principe du bicaméralisme. Cela dans le but de faire entendre au-dedans même de l'État, la voix des grandes activités du pays par le biais d'une deuxième chambre élue de manière différente de la première et qui servirait en quelques sortes de contrepoids. L'article 24, présent dans titre IV relatif au parlement, de la constitution de la Ve République définit ainsi les deux assemblées de manière identique à ce que décrit de Gaulle dans le discours de Bayeux. [...]
[...] Il dénonce de ce fait le régime de Vichy qu'il considère comme illégitime tout en précisant que la France doit désormais se doter de nouvelles institutions A. Après le régime de Vichy, la nécessité de doter la France de nouvelles institutions La France n'accepte le régime de Vichy que par la force de choses. Selon de Gaulle, beaucoup se plièrent, par force, aux circonstances (l.34) et les Français qui ( ) acceptèrent dans leur esprit et dans leur cœur (l.35) ce nouveau régime furent très rares. La résistance, alors menée par de Gaulle, a permis l'effondrement d'une autorité qui n'était que fictive (l.40). [...]
[...] Qu'il s'agisse de desseins intérieurs ou extérieurs, les buts, les risques, les efforts, dépassent peu à peu toute mesure. A chaque pas se dressent, au- dehors et au-dedans, des obstacles multipliés. A la fin, le ressort se brise. L'édifice grandiose s'écroule dans le malheur et dans le sang. La nation se retrouve rompue, plus bas qu'elle n'était avant que l'aventure commençât. Il suffit d'évoquer cela pour comprendre à quel point il est nécessaire que nos institutions démocratiques nouvelles compensent, par elles-mêmes, les effets de notre perpétuelle effervescence politique. [...]
[...] Il s'inscrit dans le débat juridique qui est de savoir quel régime serait le plus adapté à la France. D'une part, les défenseurs d'un régime d'assemblée prétextent que le pouvoir exécutif doit être contrôlé par les représentants du peuple. D'autre part, les partisans d'un régime présidentiel fort invoquent la nécessité d'avoir un exécutif fort incarné en un Président qui assurerait la pérennité de l'Etat. Raison sera finalement donnée à ces derniers en 1958 avec l'adoption de la Constitution de la Ve République. [...]
[...] Ce modèle d'exécutif fort se retrouve parfaitement dans le Président de la Ve République. Ce dernier, dépeint dans le titre II de la Constitution de 1958, nomme les ministres, promulgue les lois et assure la continuité de l'Etat. De plus, une tradition constitutionnelle veut que le domaine réservé du Président de la République soit les affaires étrangères. Dans la dernière partie, très politique, de son discours, Charles de Gaulle fait allusion au philosophe grec Solon pour rappeler qu'une Constitution s'établit en fonction d'un peuple et d'une époque. [...]
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