« J'ai accepté cette réforme parce qu'elle ne remet pas en question les institutions et parce qu'elle permet d'adapter la durée du mandat présidentiel aux exigences modernes de la démocratie ». Cette citation, Jacques Chirac la prononcera après l'acceptation de la réforme du quinquennat.
Le mode d'élection et le statut du Président de la République ont subi des changements majeurs depuis 1958. En 1962 d'abord, quatre ans après le retour au pouvoir du général de Gaulle, celui-ci fait passer le mode d'élection du Président, d'un vote de 80 000 Grands Électeurs à un suffrage universel direct. Le deuxième changement majeur s'effectuera en 2000. En effet, par une proposition de loi constitutionnelle portant modification à l'article 6 de la Constitution, quatre grands hommes politiques parviendront à réduire le mandat présidentiel à cinq ans au lieu de sept. Le quinquennat est donc établi le 2 octobre 2000. Les enjeux de cette modification sont multiples : adapter la durée contre l'affaiblissement de la légitimité et de la responsabilité du Président, mais aussi une meilleure adaptation face au programme électoral de celui-ci, sans oublier un remède indirect aux problèmes de la cohabitation. La volonté d'introduire le quinquennat n'est cependant pas récente. Le président Pompidou a en effet été le premier à prendre une initiative en ce sens en 1973.
[...] On estime qu'un français élit six ou sept fois son président avec le septennat, onze avec le quinquennat. En sus, la durée d'élection du président est fixe : il pourra ainsi exercer sa politique, sans risque supposé, durant cinq ans. La vie politique française avec le quinquennat est donc plus active et attractive, car face à la majorité, l'opposition peut s'exprimer pleinement. Elle est ainsi libérée des contraintes de la cohabitation, qui l'obligent à soutenir des réformes acceptées par son Président. [...]
[...] En effet, par une proposition de loi constitutionnelle portant modification à l'article 6 de la Constitution, quatre grands hommes politiques parviendront à réduire le mandat présidentiel à cinq ans au lieu de sept. Le quinquennat est donc établi le 2 octobre 2000. Les enjeux de cette modification sont multiples : adapter la durée contre l'affaiblissement de la légitimité et de la responsabilité du Président, mais aussi une meilleure adaptation face au programme électoral de celui-ci, sans oublier un remède indirect aux problèmes de la cohabitation. La volonté d'introduire le quinquennat n'est cependant pas récente. Le président Pompidou a en effet été le premier à prendre une initiative en ce sens en 1973. [...]
[...] Les conditions dans lesquelles le septennat a été mis en place sont, en 2000, totalement différentes. En effet, le septennat a été mis en œuvre par le président monarchiste Patrice de Mac-Mahon, par la loi du 20 novembre 1873. Ça faisait alors 127 ans que cette durée n'avait pas été modifiée. La loi constitutionnelle portant modification de l'article 6 de la Constitution présentée par les députés Valéry Giscard d'Estaing, Philippe Douste-Blazy, Alain Madelin et José Rossi est alors tout à fait légitime étant donné que la règle du septennat ne correspond plus au rôle que le Président de la République joue dans la définition des orientations générales de la politique nationale. [...]
[...] La réduction de l'affaiblissement du présidentialisme à cause des cohabitations Le mandat présidentiel de sept ans et le mandat parlementaire de cinq ans expliquent les situations de cohabitation dans lesquelles s'est retrouvée la France sous la Ve République, de 1986-2002. Les effets de la cohabitation sont d'affaiblir la fonction présidentielle. Le choix du quinquennat s'est donc confirmé en 2000 et sera applicable dès les élections présidentielles de 2002. Le but étant de faire concorder les mandats présidentiels et les mandats des parlementaires. Le quinquennat a donc un but essentiel, celui-ci étant de rationaliser le fait majoritaire en limitant les périodes de cohabitation. [...]
[...] Mais c'est la troisième cohabitation qui, en 1997, marquera la fin du septennat, le quinquennat étant approuvé le 24 septembre 2000. En bref, cette modification qui intervient environ 127 ans après l'instauration du septennat correspond à une mise à jour du processus en fonction des institutions nouvelles. On peut alors se demander en quoi était-il nécessaire de passer à un quinquennat, quelles sont les vraies raisons. Dans un premier temps, nous allons voir en quoi le quinquennat constitue la conséquence d'une politique inappropriée puis nous verrons que cette modification constitue un recul de la cohabitation et une modernisation de la vie politique (II). [...]
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