Les scrutins du 21 avril 2002 et du 29 mai 2005 ont mis en exergue les faiblesses et manquements du système politique français et ont relancé les critiques sur la Ve République et ses pratiques. Ceci a donné lieu à la publication de nombreux ouvrages de réflexion sur la Constitution française comme "Vive la VIe République" ! (O. Duhamel), "Améliorer la Ve République" (G. Carcassonne) ou "Misère de la Ve République" (F. Bastien)… Pourtant la Ve République a, sur de nombreux points, montré son efficacité.
Elle a mis un terme à l'instabilité constitutionnelle de la France. De plus, elle a été acceptée par référendum et donc par le peuple et dispose donc d'une légitimité indéniable. Par ailleurs, elle a mis en oeuvre d'importante réformes sociales et a résisté à plusieurs crises majeures (Guerre d'Algérie, mai 1968…). Dès lors se pose la question de la légitimité de l'établissement d'une nouvelle République qui impliquerait un changement de constitution.
La solution à la crise de la démocratie française réside-t-elle dans l'avènement d'une VIe République ?
[...] En 2005, la Charte de l'Environnement est incluse dans la Constitution. Elle consacre les Droits de l'homme et de la Société dans son Environnement. Cette charte correspond à un projet initié par le Président de la République française Jacques Chirac, sous l'impulsion de Nicolas Hulot, qui répond aux exigences légitimes des citoyens en matière d'environnement en France. Dernièrement, les réformes marquantes sont celles de l'abolition de la peine de mort, le statut pénal du Président de la République qui restait encore trop opaque, et le statut de la Nouvelle Calédonie. [...]
[...] En revanche, cette solution reste insatisfaisante, d'une part pour les électeurs mais d'autre part pour les responsables politiques. Les électeurs ne perçoivent pas clairement la conduite de la politique de la nation : il est surtout question de querelles, partages, discussion et négociations qui aboutissent foncièrement à un manque de clarté. Le thème du caractère secondaire du Parlement, par la volonté des constituants de 1958 à rationaliser celui-ci, est aussi d'actualité. Les responsables politiques quant à eux, se retrouvent dans une situation ingérable qui ne peut permettre de véritables réformes et d'avancer. [...]
[...] En premier lieu, en ce qui concerne le Sénat, il est vrai qu'il n'a jamais connu aucune alternance et n'a toujours été que de droite depuis 1958. Sa composition est en effet contestable dans la mesure où les membres du Sénat sont désignés par des élus locaux qui sont plus importants en zone rurale que citadine. En effet, le Sénat représente les collectivités, mais en fonction de leur population, ce qui ne respecte pas le principe d'égalité des citoyens. En ce qui concerne le Conseil Constitutionnel, il est souvent critiqué pour sa composition politique qui prête à débat pour la neutralité de ces jugements. [...]
[...] La solution à la crise de la démocratie française réside-t-elle dans l'avènement d'une VIe République ? Nous analyserons tout d'abord que même si la Ve République présente quelques défauts et que les propositions d'une éventuelle VIe République peuvent être assez séduisantes, cela ne doit pas nécessairement conduire à préconiser l'établissement d'une VIe République, étant donné l'aptitude de la Vème a pouvoir s'accommoder et répondre aux besoins grâce à quelques réformes. I/. L'éventualité de réformer un régime en crise avec un projet déjà élaboré L'actuelle République présente quelques points qui font débat sur leur fonctionnement et sur leur utilité et la VIe République se présenterait comme un remède aux maux de la Vème République La mise en lumière des défauts de la Vème République Le thème qui ressort le plus fréquemment quand on évoque la maladie de la Vème République est celui de la cohabitation. [...]
[...] La question centrale reste tout de même celle de la responsabilité politique. La première proposition est celle d'un régime présidentiel où le chef du gouvernement serait responsable devant le Président de la République. La seconde voudrait supprimer le rôle du premier ministre et confier toute la politique de la nation aux mains du Président. Une troisième voudrait au contraire que le premier ministre prenne le rôle du Président et que ce dernier conserve qu'un rôle symbolique. La dernière enfin se prononce pour un régime parlementaire dans lequel le chef de l'Etat ne serait pas élu par les Français. [...]
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