Ve République cadre à repenser ou à changer, Emmanuel Macron, Charles de Gaulle, QPC Question Prioritaire de Constitutionnalité, Gilets jaunes, Grand débat national, fonctionnement des institutions, hyperprésidentialisation, République en Marche, démocratie participative, RIC Référendum d'Initiative Citoyenne, révisions constitutionnelles
"Un des caractères essentiels de la Constitution de la Ve République, c'est qu'elle donne une tête à l'État". Le Général de Gaulle, lors d'une conférence de presse le 20 septembre 1962 annonçant son projet d'élire le Président de La République au suffrage universel direct, place cette personnalité politique en clef de voûte du régime. Ainsi, le Président de La République devient l'incarnation de l'État français et le représentant légitime de la nation française.
Charles de Gaulle renoue avec la tradition constitutionnelle française à l'image des rois de France, tout en renforçant le caractère démocratique. Nous l'avons bien compris, le Général aspire en un régime où le Président de La République se voit attribuer un rôle fort ; la nation confie sa confiance en un seul homme qui va porter sa volonté.
La Ve République voit le jour le 4 octobre 1958, date à laquelle est promulguée la Constitution. En cette année, les Français ont foi en celui que l'on appelait "l'homme providentiel", élu Chef de l'État le 20 décembre. Cette confiance perdura durant tout son règne, c'est-à-dire jusqu'en 1969, année où le Général démissionna.
[...] — 1962 : l'élection du Président de la République se fait au suffrage universel direct — 2000 : Il y a une réforme du quinquennat, il n'y a plus de cohabitation depuis, car les sélections législatives et présidentielles se font en même temps. — 2008 : Réforme institutionnelle instaurant la question prioritaire de constitutionnalité (QPC). On constate aussi que de nombreuses réformes n'ont qu'accentué la prédominance du Président, c'est l'hyperprésidentialisation du régime. D'ailleurs, il y a eu tant d'importantes révisions constitutionnelles que le cadre de la Ve n'est plus du tout le même qu'en 1958. [...]
[...] Actuellement, nous assistons à de nombreuses revendications populaires. Ces dernières critiquent d'une manière véhémente les institutions qui sembleraient laisser le peuple de côté. Ce dernier revendique davantage de procédés démocratiques, le référendum n'étant pas assez utilisé, son champ d'action et son fonctionnement étant trop restrictifs. B. Un manque de démocratie participative - Il est indéniable que le peuple trouve que notre démocratie est malade. Il ne se trouve pas assez sollicité de la part des dirigeants. Le référendum est un procédé constitutionnel permettant au peuple de donner son avis sur un sujet par un vote positif ou négatif. [...]
[...] Il n'y a plus de cohabitations depuis la réforme du quinquennat. Le Président de La République est donc du même bord politique que le Premier ministre. Ces deux personnalités ne sont donc plus en contradiction, ce qui laisse place à la toute-puissance du premier. - Assemblée nationale : Elle vote les volontés de l'exécutif sans s'y opposer. Une seule couleur politique est représentée par les pouvoirs exécutif et législatif (En Marche). On peut ainsi imager cette assemblée en courroie de transmission. [...]
[...] Une stabilité déterminée dans le temps - Une des plus longues de l'histoire : 1958 - ? La Troisième République a duré de 1870 à 1940. Emmanuel Macron n'a pas en tête de promouvoir un projet de nouvelle Constitution. Elle devrait donc durer encore quelques années. - Elle surmonte les blocages : la crise de 1968 a été surmontée. Celle des Gilets jaunes le semble aussi, le Grand débat national mis en place par le Président de La République a apporté pour l'instant de réponses aux interrogations : il donne plus de voix au peuple concrètement. [...]
[...] Permise par les nombreuses révisions constitutionnelles - À ce jour il y a eu 24 révisions constitutionnelles : institutionnelles (saisine du Conseil constitutionnel, QPC, mandat présidentiel pour l'Union européenne (ratification des différents traités) et sociétales (peine de mort, égalité hommes femmes). - Ce sont des révisions qui ont permis au régime de perdurer, mais est-ce une bonne chose ? L'inflation révisionniste peut être dangereuse et affaiblir notre Constitution et a fortiori, le régime en place. Certaines révisions ont affecté considérablement le texte. [...]
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