Régimes politiques, séparation des pouvoirs, typologie, régime politique présidentiel, régime politique parlementaire, démocratie, libertés fondamentales, distinction des pouvoirs, pouvoir exécutif, responsabilité politique, pouvoir judiciaire, président de la République, régimes hybrides, régime semi-présidentiel
Comme dans la plupart des cas, l'étude par la typologie ou la caractérisation a l'inconvénient d'apporter un caractère réducteur et artificiel, les caractéristiques ne pouvant pas toutes être considérées et certaines faisant l'objet d'une analyse plus approfondie que d'autres. Il est alors nécessaire de se concentrer essentiellement sur la pertinence des principaux critères opposant les deux régimes politiques face à l'évolution des tendances politiques depuis le XIXe siècle : c'est-à-dire le fait de déterminer si la classification telle qu'elle est appuyée traditionnellement depuis le XIXe siècle, en concordance avec la réalité politique de l'époque, convient également aux régimes politiques de nos jours. Ainsi, il y a lieu de se demander : la typologie des régimes politiques est-elle encore pertinente ?
[...] Le degré de collaboration des institutions, la révocabilité des pouvoirs et la responsabilité de chaque organe représentent alors autant de différences entre les deux types de régimes. Ainsi, malgré qu'ils disposent à la fois d'un cadre les catégorisant soit comme un régime politique strict soit comme un régime politique souple concernant la collaboration entre les pouvoirs, la présence de sous caractéristiques au sein de cette classification permet d'élargir la répartition des régimes selon ces deux typologies. Ainsi, on retrouve par exemple des régimes parlementaires monistes, lorsque le gouvernement n'est responsable que devant le Parlement, comme en Angleterre, en Inde ou encore au Japon, mais également des régimes parlementaires dualistes comme la Belgique ou la Russie, dans lesquels le gouvernement est responsable devant le Parlement, mais également devant le chef de l'État. [...]
[...] Selon ce même auteur, l'influence présidentielle peut être expliquée par trois variables : les pouvoirs constitutionnels attribués au président de l'État, le contexte d'élaboration du régime politique et la relation qu'entretient le pouvoir législatif avec le pouvoir exécutif, plus précisément le président ou le gouvernement avec la majorité du Parlement, comme dans le cas d'une situation de cohabitation ou non, c'est-à-dire la coexistence d'un président de la République et d'un gouvernement de tendance politique opposée. On retrouve aujourd'hui ce type de régime aux quatre coins du monde : par exemple, l'Algérie, la France, le Portugal, la Russie, le Congo, le Taïwan, le Pérou . Néanmoins, si l'on voulait s'intéresser à la particulière élaboration d'un régime semi-présidentiel et son contexte, on pourrait se demander quels ont été les déterminants permettant à la France de passer d'un régime parlementaire voire d'assemblée sous la IVe République à un régime semi-présidentiel sous la Ve République ? [...]
[...] Ainsi, on le déclare irresponsable devant le Parlement et on lui donne le droit de destituer une partie du pouvoir législatif, mais on ne peut atteindre le président de la République par un de ces moyens d'action. Même problème posé en ce qui concerne le régime présidentiel présenté : le Congrès dispose de la capacité de destituer le président ainsi que de hauts fonctionnaires comme des juges suprêmes, ayant donc une influence sur les deux autres pouvoirs, mais aucune procédure ne permet de destituer le Congrès partiellement ou dans sa totalité. [...]
[...] Une typologie des régimes politiques contestable dans le fond Néanmoins, il faut également considérer le fond de la typologie des régimes politiques, un aspect plus pratique que théorique, afin de permettre l'interférence entre la typologie et l'évolution des réalités politiques. Pour cela, il faut considérer la présence de mécanismes de responsabilité politique au sein des régimes, pouvant nuire à leur classification mais également l'ascendance de nouveaux types de régimes politiques modernes, qu'il serait difficile d'encadrer par la seule opposition des deux modèles issus de la typologie classique Les mécanismes de responsabilité politique, moyens d'action atténuant la classification traditionnelle Lorsque l'on évoque l'idée d'équilibre des pouvoirs par l'intermédiaire de leur collaboration, peu importe le degré, il faut considérer alors des mécanismes d'interaction entre les divers organes propres à chaque pouvoir. [...]
[...] La définition d'un régime politique peut s'appuyer sur différentes dimensions : il s'agit du mode d'organisation d'un État, mais également de sa manière de gouverner et d'administrer un État. Ce mode de gouvernement résulte de plusieurs facteurs : le cadre constitutionnel et donc ce que prévoit la Constitution d'un État, du système de parti politique et leur rôle, de la pratique des institutions qui traduit la manière dont les titulaires du pouvoir vont interpréter l'exercice de ce dernier, mais également de l'histoire et de la culture politique d'un État. [...]
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