Que ce soit sous la IIIe République ou sous la IVe République, les constituants voulurent mettre en place un régime bicaméral. De ce fait deux chambres coexistaient sur le plan législatif et encadraient le pouvoir exécutif. Malgré cette volonté d'établir un régime dualiste, l'une des deux chambres parvient à surplomber l'autre au niveau des pouvoirs. Ce bouleversement constitutionnel s'explique par l'instabilité politique et l'histoire de ces époques. Ainsi Georges Pompidou, président de la République de 1969 à sa mort 1974, parlait du fait que la « troisième République c'était un Sénat, la IVe République c'était une assemblée ». Et bien que relevant du parlementarisme à la Française, ces deux régimes sont antagonistes de par leur structure et d'autre part par leur durée de vie ainsi que leur finalité.
La lenteur sous laquelle s'est effectué le passage du Second Empire à la IIIe république n'a pas eu de conséquences graves hormis le fait que les trois lois constitutionnelles de 1875 ont souffert des circonstances qui ont entouré leurs élaborations. De même la difficulté d'établir la IVe république est l'une des raisons de la décrépitude de ce régime. La république parlementaire qui a donc duré de 1870 à 1958 fut donc parcourue de part et d'autre par une instabilité marquée.
[...] et demande aux Français s' ils désirent que cette assemblée soit souveraine. Le second projet constitutionnel est adopté et la Constitution est établie le 27 octobre 1946. Au sein du Parlement, les deux assemblées ne sont pas placées dans le même plan. L'Assemblée nationale joue un rôle plus important que le conseil de la République. Élue au suffrage universel direct, l'Assemblée nationale a tout d'abord été élue au scrutin proportionnel puis fut introduit le système des apparentements, par la loi du 2 juin 1951. [...]
[...] La république parlementaire qui a donc duré de 1870 à 1958 fut donc parcourue de part et d'autre par une instabilité marquée. Les deux républiques ont donc été marquées par un dérivé vers la suprématie d'une chambre sur l'autre de plus caractérisé par un monocamérisme qui s'il n'était pas de droit, s'est tout de même exercé de fait (II). I : Une dérive du régime L'histoire constitutionnelle Française de la fin du XIXe siècle et du milieu du XXe siècle se caractérise par la complicité d'établir un régime politique cohérent. [...]
[...] Désormais le président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et la chambre, réunis en Assemblée nationale. Bien que la République ne soit pas proclamée, elle existe par la présence d'un organe constitutionnel in détachable d'elle : le Président de la République : les trois lois constitutionnelles de 1875, base du régime, parlementaire dualiste Ce qui peut différencier la IIIe République des autres, c'est qu'il n'y a pas ici de Constitution sociale, au sens de Hauriou. [...]
[...] Les constituants avaient voulu de cette façon un équilibre des pouvoirs qui avait fait défaut sous la IIIe République. Ainsi grâce à l'instauration de la motion de censure, le Parlement possède un moyen de contrôler le gouvernement. Mais s'il existe de droit, ce contrôle n'a que très peu été utilisé, en effet, car c'est le mécanisme de la question de confiance qui sera appliquée. De même, la Constitution de 1946 avait prévu en son seing des moyens, pour le gouvernement, pour agir contre le Parlement et pouvoir dissoudre l'Assemblée nationale si besoin était. [...]
[...] Mais la persistance du désir de révision des lois constitutionnelles de 1875 fit naitre l'existence des décrets-lois, comme moyen de rééquilibrage du système, mais aussi comme moyen de modifier le système. À l'inverse sous la IVe République, le dysfonctionnement vient de la méforme de rôle prédominant de l'Assemblée nationale. Malgré cela la révision de 1954 tenta de corriger ce problème, le conseil de la république votant désormais la loi. La IIIe et la IVe République sont donc deux régimes incapables d'instaurer un régime politique stable, malgré le fait que la IIIe République soit la plus longue des Républiques instaurées en France. [...]
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