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La question qui se pose réellement est la suivante : où réside le pouvoir politique au Royaume-Uni et quel régime politique est réellement adopté ? Est-il toujours question de régime parlementaire ? Ou ce régime n'est désormais qu'un « mythe théorique » ? En d'autres termes : est-il toujours possible d'affirmer le caractère parlementaire du régime britannique ?
Ces questionnements posent plusieurs intérêts sur le plan théorique ainsi que sur le plan pratique.
D'un point de vue théorique, la classification du régime politique d'un État est importante pour comprendre son fonctionnement, la théorie devrait s'adapter à la pratique. Dès lors, des interrogations se posent : que reste-t-il de la théorie de séparation des pouvoirs pour le régime britannique ? L'enjeu est encore plus grand du fait d'accorder souvent au Royaume-Uni la paternité du régime parlementaire.
D'un point de vue pratique, les dernières évolutions politiques britanniques ne manquent de pointer du doigt une certaine crise institutionnelle depuis Theresa May, avec l'arrivée de Boris Johnson, ou encore la démission de Liz Truss. Le royaume a connu une série de mouvements institutionnels, que ce soit avec le hung parliament, le Brexit ou la crise politique de 2022.
[...] Il convient de mentionner que d'un point de vue textuel, la séparation des pouvoirs au Royaume-Uni est assez complexe, car il n'existe pas un texte écrit, une constitution formelle. Cette requalification du régime du Royaume-Uni trouverait sa raison d'être dans le fait que la vraie personne exerçant le pouvoir n'est autre que le chef du Gouvernement qui serait réellement l'élu du peuple. En effet, le Premier ministre est nommé par la couronne. Celle-ci est obligée de nommer le leader du parti ayant gagné aux élections. Donc le peuple en votant élit directement de chef du Gouvernement, tout comme pour le régime présidentiel. [...]
[...] Ainsi, il serait possible de parlement de gouvernement de cabinet et non pas de régime parlementaire, mais pour d'autres, il s'agit plutôt d'un prime ministerial governement (II). Du régime parlementaire au prime ministerial Governement tout de même à nuancer Pour certains auteurs, dont Philippe Ardant, la dérogation au pouvoir du parlement aurait pour raison essentielle, le Premier ministre, qui rapprocherait le système britannique à un régime présidentiel toutefois cette affirmation reste à nuancer D'un régime parlementaire à un régime présidentiel ? [...]
[...] En effet, la souveraineté parlementaire aurait connu un certain affaiblissement, et ce depuis le Human Right Act de 1998, la création de la Cour suprême britannique de 2009 (Constitutional reform act de 2005), depuis les Parliament Acts de 1911-1945 limitant les prérogatives de la Chambre des Lords, le Parlement est en recul. Ce recul trouve aussi son explication au sein du mode de scrutin adopté. En effet, le bipartisme est prôné par le scrutin majoritaire à un tour, faisant valoir un gouvernement homogène issu de la même majorité. Tous les postes ministériels, l'état-major et le gouvernement sont alors d'une même majorité qui permettrait le contrôle entier de la Chambre des communes du Parlement, permettant au Parlement d'élaborer tranquillement la politique et aussi de neutraliser la responsabilité politique. [...]
[...] Cette omnipotence, certes existante, reste toutefois limitée, voire limitable Une omnipotence limitée et critiquable, un retour au régime parlementaire ? Les récentes crises politiques au Royaume-Uni, telles que la démission des députés poussant Boris Johnson à démissionner, marquent une certaine absence de coopération entre le gouvernement et le Premier ministre. Le gouvernement semble ne plus suivre. Un autre exemple datant : Theresa May qui se voit face à son propre parti victime d'un vote de confiance puis d'une motion de censure. [...]
[...] En d'autres termes : est-il toujours possible d'affirmer le caractère parlementaire du régime britannique ? Ces questionnements posent plusieurs intérêts sur le plan théorique ainsi que sur le plan pratique. D'un point de vue théorique, la classification du régime politique d'un État est importante pour comprendre son fonctionnement, la théorie devrait s'adapter à la pratique. Dès lors, des interrogations se posent : que reste-t-il de la théorie de séparation des pouvoirs pour le régime britannique ? L'enjeu est encore plus grand du fait d'accorder souvent au Royaume-Uni la paternité du régime parlementaire. [...]
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