Historiquement, l'attribution et l'exercice du droit de suffrage ont connu dans tous les pays au XXe siècle la même évolution en terme d'universalité et d'égalité. L'universalité s'est caractérisée par des conditions moins restrictives pour être électeur (âge et nationalité). En France, il a fallu attendre 1945 pour que les femmes puissent voter. Aux Etats-Unis, c'est seulement en 1964 que fut adopté le 24e amendement qui supprima les "poll taxes" qui permettaient d'écarter du corps électoral, dans certains états, environ 15% de la population. L'égalité du suffrage implique que chaque voix pèse autant qu'une autre. Le vote plural, qui consistait à attribuer un nombre de voix différentes aux électeurs, a subsisté en Angleterre jusqu'en 1950. Le droit de suffrage permet de participer à l'élection afin d'élire ses représentants (...)
[...] Les citoyens ne sont pas habilités à gouverner directement car cela est difficile à mettre en oeuvre: ils s'en remettent à des portes paroles s'exprimant au nom du peuple ou de la nation en tant qu'entité collective. La notion de représentation va évoluer. En 1791, la qualité de représentant n'était pas liée par l'élection mais plutôt à l'exercice même partiel du pouvoir législatif. Le roi était représentant justement car il était co- législateur. Quand ils étaient élus, les représentants l'étaient au suffrage restreint. Ces principes étaient contraires à un régime fondé sur une souveraineté démocratique. Représenter, c'est rendre présent. [...]
[...] La polarisation au Sénat est moins nette qu'à l'Assemblée nationale car si beaucoup de Sénateurs se déclarent centristes, ils préfèrent se situer au centre-droit et les effectifs sont beaucoup plus stables. Les renouvellements tri-annuels ne se traduisent que par de faibles rééquilibrages. Alors que l'élection de l'assemblée nationale accentue les effets de mouvements d'opinions, ce qui permet une alternance plus ou moins régulière entre la droite et la gauche, celle du Sénat les amortit. Nous venons de voir que le système uninominal majoritaire à deux tours a contribué à la bipolarisation de la vie politique française. Le choix d'un mode de scrutin peut également favoriser les intérêts d'un parti. [...]
[...] On parle de systèmes mixtes mêlant proportionnelle et scrutin majoritaire. Les modalités sont très variables. En Italie des sièges étaient attribués au scrutin majoritaire et 25% à la proportionnelle. De même qu'en Allemagne, chaque électeur disposait de deux voix, une au scrutin majoritaire, l'autre à la proportionnelle. Enfin, en Australie, le système du vote alternatif consiste à classer les candidats par ordre de préférence. Le candidat qui obtient la majorité absolue des voix (préférences de premier rang) est élu. Sinon, le candidat choisi en premier qui a le moins de voix est éliminé et les secondes préférences sont reportées sur les candidats restants. [...]
[...] Aux Etats-unis, c'est seulement en 1964 que fut adopté le 24e amendement qui supprima les poll taxes qui permettaient d'écarter du corps électoral, dans certains états, environ 15% de la population. L'égalité du suffrage implique que chaque voix pèse autant qu'une autre. Le vote plural, qui consistait à attribuer un nombre de voix différentes aux électeurs, a subsisté en Angleterre jusqu'en 1950. Le droit de suffrage permet de participer à l'élection afin d'élire ses représentants. L'idée de représentation est ancienne et remonte au XVIIIe siècle avec une doctrine de la représentation élaborée notamment grâce à Montesquieu et Siéyès. [...]
[...] Tantôt ce choix est fait par les comités locaux du parti, tantôt il a lieu dans des primaires réunissant les électeurs du parti. La deuxième étape est celle de l'élection par le peuple américain. Dans chaque Etat, les électeurs désignent un nombre d'électeurs égal au nombre total de sénateurs et de représentants de l'Etat. En pratique, tout se passe comme une élection directe car les électeurs présidentiels disposent d'un mandat impératif, de sorte que l'on connaît le nom du nouveau président le lendemain de l'élection. La troisième étape a un caractère formel: il s'agit de l'élection du président par les électeurs présidentiels. [...]
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