La IIIe République est le régime politique de la France de 1870 à 1940. C'est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. Après la chute de la monarchie absolue, la France a expérimenté sans succès sept régimes politiques en 80 ans. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui va mettre neuf ans, de 1870 à 1879, pour trouver la voie du nouveau régime.
En effet, de 1870 à 1940, qu'il soit monocaméral ou bicaméral, le parlement profite de la légitimité démocratique c'est-à-dire de son rôle de représentant du peuple possédant le pouvoir législatif, afin d'imposer sa suprématie. Ainsi, il devient le seul organe incarnant la volonté du peuple. Il devient le détenteur d'une autorité suprême et incontestable malgré le fait que les moyens d'action entre les pouvoirs soient réciproques. On aboutit au final à une dépendance de l'exécutif à l'égard du législatif, voire un effacement total de l'exécutif au profit du législatif.
En quoi a donc consisté la suprématie du Parlement sous la IIIe République et comment est-elle apparue ?
[...] La suprématie du Parlement sous la IIIe République (1870-1940) La Troisième République est le régime politique de la France de 1870 à 1940. C'est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. Après la chute de la monarchie absolue, la France a expérimenté sans succès sept régimes politiques en 80 ans. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui va mettre neuf ans, de 1870 à 1879, pour trouver la voie du nouveau régime. [...]
[...] Ceci est un élément du parlementarisme dont vont s'inspirer les constituants de 1875. Les lois constitutionnelles de 1875 disposent que désormais, l'Assemblée nationale est constituée de la chambre des députés et d'un Sénat (loi du 24 février 1875, en conformité avec les vœux des monarchistes) plutôt conservateur, soumis à la chambre des députés (art. et qui possèdent à peu près les mêmes fonctions auxquelles s'ajoute la possibilité de juger le Président de la République en cas de haute trahison (art. [...]
[...] L'incapacité parlementaire à gérer les crises, à gouverner L'instabilité sociale, économique et politique entraine de graves crises (scandale de Panama, attentats anarchistes Effectivement, le Parlement qui s'est accaparé le pouvoir ne parvient pas à calmer la monter de l'instabilité sociale et politique. Des députés sont accusés de corruption, le nationalisme revient en force, la crise économique des années 30 n'est pas réglée par le pouvoir. Ainsi, un antiparlementarisme se développe, d'autant plus que l'Assemblée nationale vote des lois réduisant les libertés. Carré de Malberg préconise alors d'enlever la maitrise de révision du Parlement et l'instauration d'un contrôle de constitutionnalité. L'incapacité du Parlement à gouverner s'observe aussi lors de la Première Guerre mondiale. [...]
[...] De plus, Adolf Thiers est nommé par l'Assemblée et est sous son autorité. L'Assemblée s'impose donc et, surtout, une confusion des pouvoirs au profit de l'Assemblée s'installe ainsi qu'une dépendance de l'exécutif. On peut observer cela aux termes du décret du 17 février 1871 qui dispose que "l'Assemblée nationale [ . ] est souveraine". La Constitution Rivet datant du 31 aout 1871 permet ensuite à l'Assemblée de limiter les pouvoirs de l'exécutif en déterminant la date de fin du mandat de Thiers (art. [...]
[...] Par conséquent, l'exécutif ne gouverne plus, le législatif ne légifère plus : la confusion des pouvoirs et m^me l'ascendant du législatif sur l'exécutif aboutissent à un "cumul des inconvénients" Malgré tout, la Ivème République, qui souhaitera rompre avec cette suprématie parlementaire négative par une rationalisation des pouvoirs, adoptera un système sensiblement identique ; un système contre lequel De Gaulle voudra lutter et luttera avec sa Constitution de 1958 pour un exécutif plus fort. D'où d'ailleurs la nécessité de supprimer, en 2008, l'impossibilité du Président de la République à aller discourir devant l'Assemblée nationale actuelle. [...]
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