Enfin, les systèmes partisans et l'organisation des grands partis varie beaucoup avec les cantons, si bien que les 26 cantons se traduisent par 26 systèmes partisans différents. On peut ainsi dire que les structures nationales des 4 grands partis constituent en quelque sorte une fédération de ces partis à l'échelle cantonale plutôt qu'un réel appareil partisan décentralisé.
D'autres petits partis existent dans les cantons si bien qu'on retrouve 13 partis différents à l'Assemblée Fédérale (...)
[...] Ces pratiques font partie de la vie courante en Suisse. Des tentatives de participation directe ont lieu régulièrement en Suisse, cependant très peu aboutissent. De plus, contrairement à la théorie rousseauiste de la démocratie unanime et citoyenne qui est sousjacente aux pratiques de démocratie directe, la plupart des initiatives populaires sont en fait des initiatives minoritaires. Les projets ou les vœux de lois sont souvent proposés par une minorité qui essaie ainsi de se faire entendre au niveau national en soumettant à référendum Maxime Servettaz La vie politique suisse Institutions politiques des questions qui les préoccupe. [...]
[...] Enfin, même si les initiatives populaires échouent souvent, elles ont toujours un impact sur la vie politique. En effet, les politiciens ne peuvent pas mettre de coté une préoccupation qui a mobilisé voix derrière elle. Ainsi, il arrive souvent que les initiatives échouées fassent ensuite l'objet de réformes entreprises par le Conseil fédéral. La vie politique suisse est donc marquée par les deux facettes de la démocratie, en même temps directe et indirecte. Les partis sont nombreux et agissent toujours de concert et les décisions politiques se font toujours à l'aune du pluralisme politique, géographique et religieux qui est la règle au Conseil fédéral. [...]
[...] Les ligues et les communautés citoyennes animent la vie politique au même titre que les partis. Ces derniers, s'ils n'ont pas le monopole de la vie partisane, ont néanmoins le monopole de la représentativité ce qui leur assure une existence et une action permanentes. Enfin, les hommes politiques suisses se font assez discrets, d'une part à cause du rôle de commis de l'Assemblée que joue le Conseil Fédéral, ce qui laisse peu de place à l'initiative des hommes politiques, d'autre part à cause du rôle moindre que jouent les partis à l'échelle locale. [...]
[...] Ce pourquoi nous pouvons nous demander en quoi la composition hétéroclite du paysage politique suisse se traduit par une vie politique à double facette. Après avoir étudié le rôle des partis politiques dans la représentation politique et dans l'exercice du pouvoir, nous aborderons les caractéristiques de la vie citoyenne suisse. Les partis et les hommes politiques suisses ont une faible visibilité dans la vie politique suisse A. La structure fragmentaire des partis politiques - 4 partis d'importance à l'échelle nationale. Le paysage partisan suisse se structure principalement autour de 4 partis fédéraux. [...]
[...] Ainsi, de nombreux observateurs extérieurs, tels que André Siegfried, ont parlé de «paradis perdu à propos du climat politique suisse. - Limites du mythe citoyen suisse La mentalité politique suisse se caractérise surtout par une idée abstraite de l'Etat qui ne se retrouve pas toujours dans la réalité. Ainsi, la formation citoyenne suisse est marquée dans les manuels scolaires par une vision idyllique de la stabilité de l'Etat suisse. La politique suisse s'entoure de très peu de statistiques et de mesures sociologiques ce qui donne peu de données concrètes au citoyen pour réfléchir sur les décisions politiques. [...]
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