suffrage universel, République française, Ve République, Constitution de la Ve République, taux d'abstention
Le terme de suffrage désigne l'expression positive ou négative du vote lors d'un scrutin. On parle de suffrage universel quand il est accessible à tous les citoyens d'un pays, c'est la modalité électorale attribuant à l'ensemble des citoyens le droit de participer à un scrutin. La France est aujourd'hui sous le régime de la Ve république depuis 1958 : c'est une démocratie, c'est-à-dire un régime politique dans lequel tous les citoyens sont censés participer, au moins par le vote, aux décisions politiques. Il est donc judicieux de se demander si le suffrage est en pratique vraiment universel aujourd'hui en France, ou si cette disposition de la constitution n'est en fait qu'un idéal.
[...] Le suffrage universel garantit cette égalité juridique entre les citoyens, car elle interdit toute distinction entre les individus au nom de leur appartenance à une communauté spéciale. En effet, chaque citoyen est supposé avoir les mêmes libertés d'opinion et d'expression, et doit ainsi avoir accès au droit de vote sans condition particulière. Aussi, avec l'instauration du suffrage universel, tous les citoyens français ont en principe le droit de se présenter aux élections à condition d'être déjà électeur. Cela permet l'égalité des citoyens devant le vote ainsi que devant l'éligibilité, deux principes étroitement liés. Le suffrage universel est ainsi ancré dans la république comme principe fondamental. [...]
[...] Cet aménagement pour élire la Convention Nationale permettait à une certaine catégorie de personnes de voter : les Français âgés de vingt et un ans, domiciliés depuis un an, vivant de leur revenu et du produit de leur travail, et n'étant pas en état de domesticité, selon l'article 2 du décret de l'Assemblée législative. Ainsi, sous la Convention Nationale, le suffrage est pour la première fois prétendument universel masculin, bien que beaucoup de conditions soient imposées pour pouvoir voter. Cette première expérience de « suffrage universel » est vite remplacée par le retour du suffrage censitaire sous le régime du Directoire de 1795 à 1799. [...]
[...] Le suffrage est-il vraiment universel en France ? L'article 3 de la constitution du 4 octobre 1958 dispose que le suffrage est « toujours universel, égal et secret. » Le terme de suffrage désigne l'expression positive ou négative du vote lors d'un scrutin. On parle de suffrage universel quand il est accessible à tous les citoyens d'un pays, c'est la modalité électorale attribuant à l'ensemble des citoyens le droit de participer à un scrutin. La France est aujourd'hui sous le régime de la Ve république depuis 1958 : c'est une démocratie, c'est-à-dire un régime politique dans lequel tous les citoyens sont censés participer, au moins par le vote, aux décisions politiques. [...]
[...] Ainsi, le taux d'abstention croissant met en péril l'utilité du suffrage universel en France : permettre au peuple français d'exprimer son opinion politique et d'élire ses représentants, pour éviter l'apparition d'un gouvernement arbitraire. Bibliographie : sources écrites textes de droit Code électoral Français Constitution du 4 octobre 1958 Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen Ouvrages sociologiques BRACONNIER C., DORMAGEN J.Y., La démocratie de l'abstention, Paris, Ed. Gallimard, Coll. Folio Actuel p. CASTEL R., La citoyenneté sociale menacée, Ed. Presses universitaires de France p. [...]
[...] C'est le premier changement décisif vers le suffrage véritablement universel, c'est-à-dire qui serait accessible à chacune et chacun des Français. L'instauration d'un réel suffrage universel pour tous, c'est-à-dire accessible à tous les citoyens français qu'ils soient homme ou femme, est octroyé par le Général de Gaulle le 21 avril 1944 : les femmes françaises deviennent alors « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » Ainsi, après de nombreux bouleversements politiques depuis la fin de la monarchie, le suffrage parvient à devenir véritablement universel en France au milieu du XXème siècle. [...]
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