En 1958, la Ve République voit le jour dans un contexte très troublé. En effet, le général de Gaulle, qui avait quitté le pouvoir en janvier 1946, est rappelé afin de résoudre la crise algérienne divisant le pays. Toutefois, depuis son discours de Bayeux en 1946, le général de Gaulle s'est positionné contre le régime de la IVe République et notamment le “régime des partis”. Il revient donc au pouvoir le 1er juin 1958 à condition que le régime soit changé. Le Parlement autorise le gouvernement de Gaulle, et lui seul, à prendre des mesures d'urgence selon des procédures inhabituelles. Toutefois, de Gaulle se heurte à l'article 90 de la constitution qui rendait obligatoire une procédure très lourde devant le parlement pour pouvoir changer de constitution. La Constitution de la Vème république est finalement adoptée par référendum le 28 septembre et entre en vigueur le 4 octobre 1958.
On distingue essentiellement deux types de régimes politiques que sont les régimes présidentiel et parlementaire. Toutefois, il semble que la Ve République soit un régime qui mélange les deux. Il faudra donc se demander en quoi le régime politique français est un régime parlementaire à tendance présidentielle.
[...] En premier lieu, la procédure est extrêmement lourde : il faut qu'un dixième des parlementaires signe le dépôt d'une motion de censure pour pouvoir engager la procédure. En second lieu, la composition de l'Assemblée joue un rôle important dans le peu de motions votées sous la Vème République. En effet, en observe qu'il y a souvent une majorité parlementaire du même parti politique que le président de la République. En France, le droit de dissolution, sous la Vème République, est détenu par le Président de la République. [...]
[...] Aujourd'hui, le chef du gouvernement est virtuel Le premier ministre (du latin : serviteur) coordonne les actions de son gouvernement mais sous la responsabilité d'un président qui dirige l'exécutif sans partage. Tout comme la Reine d'Angleterre se contente de lire un texte rédigé par celui qui détient le pouvoir, François Fillon ne serait qu'un simple copié-collé de la parole de Nicolas Sarkozy. Ainsi, le rôle de François Fillon s'est estompé devant la grandeur du président de la République, surnommé le président soleil ou l'homme de la présidence impériale à Versailles. [...]
[...] De plus, le général de Gaulle décida pour réviser la Constitution de passer par l'article 11 de la Constitution, article permettant le référendum législatif et non constituant. L'élection présidentielle au suffrage universel a conféré au président élu une légitimité démocratique inégalée, surtout par le premier ministre et les membres du gouvernement, nommés. De la sorte, le Président de la République peut, autant que l'Assemblée, donner sa confiance au gouvernement qui, dès lors, est responsable à la fois devant le Parlement et le chef de l'Etat. On parle alors de régime parlementaire dualiste. Selon l'article 8 alinéa Président de la République nomme le premier ministre. [...]
[...] Un régime parlementaire rationalisé La Vème République est un régime parlementaire rationalisé. En effet, il existe une étroite collaboration des pouvoirs en faveur de l'exécutif c'est plus particulièrement une séparation des pouvoirs qui caractériserait le régime parlementaire. De plus, le régime politique de la Vème République comporte de nombreux moyens de rationalisation qui sont propres au régime parlementaire et de ce fait, n'existent pas en régime présidentiel. A. La collaboration des pouvoirs en faveur de l'exécutif La volonté des constituants de 1958 était de renforcer le pouvoir exécutif par rapport aux anciens régimes républicains. [...]
[...] Enfin, aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est l'exemple type de l'hyperprésident Plus puissant, le président de la République est également plus responsable. D'une part il peut être destitué de ses pouvoirs par le parlement en Haute Cour si on juge que l'exercice de ses pouvoirs est incompatible avec l'exercice de son mandat, pénalement sanctionable ou non. D'autre part, il peut rendre compte de son action devant le Congrès du parlement comme ce qu'a fait Nicolas Sarkozy le 22 juin 2009 avec une sorte de discours à l'Américaine Néanmoins, il faut nuancer les propos car l'hyperprésident n'est pas un dictateur, en effet, ses pouvoirs ont été encadrés afin d'éviter tout risque de dérapage. [...]
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