Après la capitulation de Napoléon III et la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, le Gouvernement provisoire accepte l'armistice le 2 janvier 1871. Au sein de l'Assemblée nationale élue le 8 février 1871, les monarchistes sont largement majoritaires, mais divisés entre légitimistes et orléanistes. Ils espèrent tous le rétablissement de la monarchie, mais ne s'accordent pas sur ce qu'elle sera réellement (...)
[...] Une République compromis : une institution provisoire Après la capitulation de Napoléon III et la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, le Gouvernement provisoire accepte l'armistice le 2 janvier 1871. Au sein de l'Assemblée nationale élue le 8 février 1871, les monarchistes sont largement majoritaires, mais divisés entre légitimistes et orléanistes. Ils espèrent tous le rétablissement de la monarchie, mais ne s'accordent pas sur ce qu'elle sera réellement. A force de compromis, ils tombent d'accord avec les républicains pour mettre en place des institutions provisoires. La Constitution qui verra le jour sera donc placée avant tout sous le signe du compromis. [...]
[...] Il prend l'habitude de ne nommer que des ministres ayant sa confiance. Après les élections en 1876, qui sont gagnées par les républicains, il refuse d'appeler un chef de gouvernement issu de cette majorité et nomme un conservateur. Cela renforce la vision selon laquelle le régime va évoluer vers un certain parlementarisme dualiste. Une crise s'installe rapidement. Les institutions de la IIIème République apparaissent donc comme bien fragiles. Une constitution ne posant pas de structures très apparentes semble favorable à une véritable dérive dans la pratique. [...]
[...] Une dérive entre la constitution posée et la pratique Les sources de l'instabilité gouvernementale de la IIIème République apparaissent aussi bien au niveau du pouvoir croissant des assemblées au détriment de l'exécutif qu'au niveau d'autres nombreuses instabilités A. Le pouvoir croissant de l'Assemblée au détriment de l'exécutif : la neutralisation du pouvoir de dissolution La souplesse des lois constitutionnelles font qu'une dérive s'installe. En effet, il va y avoir la crise du 16 mai 1877, où Mac Mahon va faire démissionner son président du conseil, Jules Simon, et veut imposer à sa place le Duc de Broglie, héritier monarchiste et aux conceptions totalement opposées à celles de l'Assemblée. [...]
[...] Mais cette instabilité gouvernementale trouve par ailleurs son origine dans d'autres instabilités : celles des coalitions politiques ainsi que de la fonction gouvernementale elle-même. B. D'autres nombreuses instabilités La première instabilité concerne les coalitions des chambres. L'instabilité politique au sein même de celles-ci joue un rôle prépondérant dans l'instabilité des gouvernements. Le fait est, qu'après Mac Mahon, la pratique parlementaire se fixe avec un président du conseil, certes désigné par le chef de l'Etat mais qui devient l'émanation des majorités. [...]
[...] En effet, Il n'existe pas véritablement de constitution de la IIIe République. Un certain nombre de lois "constitutionnelles" viennent combler le flou institutionnel au fur et à mesure qu'évoluent les rapports de force entre républicains et monarchistes entre 1871 et 1877. Il y a plus précisément 3 lois : la loi du 24 février 1875 relative au Sénat, la loi du 25 février 1875 sur l'organisation des pouvoirs publics et la loi du 16 juillet 1875 concernant les rapports des pouvoirs publics. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture