Depuis l'apparition des premières civilisations, l'Homme a constamment cherché à ordonner, hiérarchiser et différencier les pouvoirs nécessaires au bon fonctionnement de la vie en société. Aristote, farouche idéaliste du temps de la Grèce antique, cherche dans La Politique à rationaliser ces notions de pouvoir : « Dans tout Etat, il est trois parties, dont le législateur, s'il est sage, s'occupera, par-dessus tout, à bien régler les intérêts. Ces trois parties une fois bien organisées, l'Etat tout entier est nécessairement bien organisé lui-même ; et les Etats ne peuvent différer réellement que par l'organisation différente de ces trois éléments. » (...)
[...] Ainsi, l'émergence de trois parties dans l'Etat est constatée : une assemblée générale délibérant sur les affaires publiques (Parlement), un corps de magistrats (gouvernement) et un corps judiciaire. C'est au XVIIème siècle que des doctrines prônant la séparation de ces puissances sont apparues. Cette séparation des pouvoirs a pour objectif premier la garantie des libertés. Locke écrira qu'une non séparation des pouvoirs, ce serait provoquer une tentation trop forte pour la fragilité humaine. Montesquieu estime lui qu'il n'y a point de liberté possible si les trois puissances sont réunies. C'est dans ce contexte et à cette période qu'apparurent les régimes parlementaires. [...]
[...] Il est à l'origine des lois et le Parlement n'exerce plus qu'un rôle consultatif. L'exécutif renforce sa prédominance aussi grâce à l'importance prise par des secteurs tels que les affaires étrangères, l'économie et la défense. La stabilité gouvernementale comme décrit précédemment tient compte d'une majorité idéologique au parlement. Tout ceci n'est pas apparu en un jour et fut le résultat d'un long processus. L'avènement de mouvement idéologique : les partis politique Le régime parlementaire a été instauré à une époque où les élus au Parlement ne procédaient qu'en leur âme et conscience et selon leur intime conviction. [...]
[...] Aussi, une investiture parlementaire va être créée afin de rationnaliser l'entrée en fonction du gouvernement. Le but est de rendre grave la procédure de renversement du gouvernement : à cela on ajoute une condition de majorité, ou des conditions de délais entre le dépôt d'une motion de censure et son vote afin que le renversement du gouvernement ne soit jamais le résultat d'un vote hâtif et inconsidéré. C'est à partir de la première guerre mondiale que la technique de rationalisation du régime parlementaire commença à être utilisée, notamment dans la république de Weimar en Allemagne. [...]
[...] Il ne faut néanmoins pas enterrer la doctrine de séparation des pouvoirs. Malgré que dans les faits elle n'existe plus, l'opinion publique continue à y croire et la classe politique à l'évoquer. En France, la loi constitutionnelle du 3 Juin 1958 qui a précédé à l'élaboration de la constitution de la Vème République fait référence à la séparation des pouvoirs, même si une jurisprudence du Conseil Constitutionnel se réfère à la conception française de la séparation des pouvoirs laissant ainsi une grande liberté d'action. [...]
[...] Dans quelles contingences le dogme du séparatisme des pouvoirs a-t-il louvoyé au sein des régimes parlementaires ? Les régimes parlementaires exigent avant tout une cohésion entre les puissances législatives et exécutives Néanmoins, sous l'effet du temps et de la pratique, les bases idéologiques tendent à évoluer vers une fusion de ces puissances (II). I. L'enfantement d'un système corrélé L'apparition historique du régime parlementaire est basée sur deux principes fondamentaux : l'envie de partager les pouvoirs au travers de plusieurs organes et le besoin de cohésion entre ces organes Le desideratum d'une pondération des puissances Dans un régime parlementaire classique, le chef de l'Etat est un monarque héréditaire ou un Président de la République non élu au suffrage universel. [...]
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