La théorie de séparation des pouvoirs est à la base de la démocratie, de la république française. En effet, celle de Montesquieu a inspiré plusieurs constitutions françaises, dont la première en 1791, ainsi qu'un texte qui fait partie, à part entière, du bloc de constitutionnalité de la France, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
Montesquieu est l'un des penseurs de la théorie de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s'appuient. Dans son oeuvre De l'Esprit des Lois, de 1748, Montesquieu tente de dégager les principes fondamentaux et la logique des différentes institutions politiques par l'étude des lois considérés comme simple rapport entre les réalités sociales. Son oeuvre qui inspire les auteurs de la Constitution française de 1791, mais également des constitutions suivantes, est à l'origine du principe de distinction des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, base de toute république.
La séparation des pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions de l'État entre différents organes distincts afin de limiter l'arbitraire et d'empêcher les abus liés à l'exercice du pouvoir ; par opposition à la concentration des pouvoirs. L'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 en fait un dogme politique : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution. » La Constitution d'un État permet, entre autre, de légitimer les différents pouvoirs ainsi que ceux qui les exercent (...)
[...] Les mécanismes constitutionnels assurent une totales indépendance politique entre le congrès et le président. Chaque organe ne dépend pas politiquement de l'autre et ne doit pas son existence à l'autre. Il n'existe pas de responsabilité politique des ministres devant le congrès, ni une possibilité pour le chef de l'État de dissoudre le parlement. Le pouvoir législatif et exécutif ont chacun leur pleine indépendance politique qui résulte d'une élection indépendante. Néanmoins il existe certaines relations entre les pouvoirs. Le président peut présenter des messages au congrès, il y a aussi un droit de veto. [...]
[...] Il peuvent aussi être dualiste, c'est-à-dire que le chef de l'État va jouer un rôle actif et, pour exister, le gouvernement devra avoir la confiance du parlement ainsi que la confiance du chef de l'État. Le chef de l'État pourra alors lui aussi mettre fin à un gouvernement. Le gouvernement a donc une double responsabilité : devant le parlement et devant le chef de l'État. Lorsqu'une Constitution fixe de façon très précise les règles d'interdépendance entre les organes dans le but s'installer une stabilité gouvernementale, il s'agit d'un régime parlementaire rationalisé. Nous avons pu constater que le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif étaient intimement lié dans un régime parlementaire. [...]
[...] Nous avons l'exemple du scandale de Watergate en 1974, où le président Nixon a dut répondre de ses actes devant le congrès, ce dernier ayant exiger sa démission. Aussi, le président Clinton en 1999 a dut lui aussi répondre de ses actes devant le congrès, mais ce dernier a démissionné avant que le congrès ne l'y oblige. Pour ce qui est du pouvoir judiciaire, il en est de même que pour le régime parlementaire. La fonction judiciaire est indépendante des deux autres fonctions. [...]
[...] Il s'agit là alors de garantir la liberté des hommes en évitant de laisser l'ensemble des pouvoirs aux mains d'une seule et même personne et d'aboutir à un gouvernement modéré. Lorsque Montesquieu rédige son œuvre il se trouve en Grande Bretagne, on peut alors considéré qu'il s'agit ici ni plus ni moins d'une critique de la monarchie absolue qui règne en Grande Bretagne. Ainsi, dans quelles mesures la théorie de séparation des pouvoirs peut-elle restreindre l'abus du ou des pouvoirs en arrêtant le pouvoir par le pouvoir ? Il serai intéressant d'étudier la théorie de séparation des pouvoirs ainsi que ses différents degrés d'application (II). [...]
[...] Pour Montesquieu, exercée de cette façon, la puissance de juger devient pour ainsi dire politiquement nulle Il considère les magistrats comme la bouche qui prononce les paroles de la loi Cette puissance est en somme accaparée par les privilégiés, à savoir la noblesse. Le pouvoir judiciaire n'a pas vocation à durer, selon Montesquieu. II. Différents degrés d'application La séparation des pouvoirs peut être souple ou rigide A. La séparation des pouvoirs souple. Une séparation des pouvoirs souple s'applique dans un régime parlementaire. [...]
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