Au lendemain des élections présidentielles et à la veille des élections législatives le mode de scrutin relatif au parlement, et notamment à l'assemblée nationale, semble être un sujet aussi important que délicat. En effet aujourd'hui le mode de scrutin majoritaire de la Vème République est de plus en plus remis en cause. Mais l'instabilité politique que peut engendrer le scrutin proportionnel effraie encore. En effet l'expérience de l'instabilité gouvernementale de la IVe République reste encore dans les mémoires avec pas moins de 23 gouvernements en 2 ans. Cette question divise aujourd'hui autant les partis politiques (voire au sein même d'un parti) que l'opinion publique.
[...] Le scrutin majoritaire à un tour favorise, lui, les alternances, mais entre deux partis seulement. Exemple : En 2002, près d'une personne sur six a soutenu le Front national. Cette proportion était inexistante au Parlement. Cependant, le scrutin majoritaire présente l'avantage de désigner une majorité stable, en mesure de gouverner. En effet le parti politique dominant a plus de chance d'avoir une grande majorité à l'assemblée national voir la majorité absolu. Le président de la république est le gouvernement est ainsi presque assurer de faire voter librement ses textes de lois et notamment les grandes réformes sans craindre de se faire sans cesse renverser. [...]
[...] En théorie, ce mode de scrutin est le plus juste et le plus démocratique. Toutes les formations politiques qui présentent une liste recueillent un nombre de sièges qui correspond au pourcentage de suffrages obtenu dans les urnes. C'est pourquoi aujourd'hui en France, de nombreux partis réclament le retour à la proportionnelle. C'est le cas des partis des extrêmes et d'une manière générale de ceux qui ne peuvent prétendre s'élever au dessus du PS et de l'UMP. D'ailleurs les deux grands partis n'ont dans la campagne électoral de 2007 jamais pris une position claire sur la question, Ségolène Royal évoquant une dose de proportionnelle et Nicolas Sarkozy, d'abord opposé à toute idée de proportionnelle a évoqué une réflexion possible En effet le scrutin majoritaire en vigueur favorise le bipartisme. [...]
[...] Mais Nicolas Sarkozy a fréquemment laissé entendre qu'une réflexion sur le sujet pourrait être ouverte : "Notre démocratie gagnerait à permettre à nos compatriotes qui votent en faveur des partis protestataires d'être représentés au Parlement", déclarait-il, en avril 2006, lors de la convention sur les institutions de son parti. Son projet se contente de mentionner "une dose de proportionnelle au Sénat". Cette position indécise montre bien que le débat continue à l'intérieur du parti. Un scrutin proportionnel pourrait en effet pénaliser l'UMP. [...]
[...] Les Verts proposent un système mixte, inspiré du système en vigueur en Allemagne. L'électeur disposerait de deux voix lors du premier tour : une pour voter en faveur d'un candidat sur sa circonscription, l'autre pour voter en faveur d'une liste nationale d'un parti. Les sénateurs seraient élus à la proportionnelle de liste, dans le cadre régional. Le Front national, comme les petites formations, de la LCR au Parti communiste, en passant par José Bové, réclame la proportionnelle intégrale à toutes les élections. [...]
[...] Ce mode de scrutin se caractérise par l'obtention par chaque parti d'un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix obtenus. Il ne se vérifie pas en France mais il existe une dose de proportionnalité aux élections régionales des sièges attribués à la liste arrivée en tête, proportionnelle pour les sièges restants) et européennes, c'est ce que l'on appel le mode de scrutin mixte. Cela favorise les petits partis, tous les courants politiques sont ainsi représentés. On distingue la représentation proportionnelle au plus fort reste et à la plus forte moyenne : Scrutin proportionnel au plus fort reste : Principes : On divise tout d'abord le nombre de suffrages exprimés par le nombre de sièges à attribuer. [...]
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