« Il nous paraît nécessaire que le Chef de l'Etat en soit un, c'est-à-dire qu'il soit élu et choisi pour représenter la France et l'Union Française, qu'il lui appartienne […] d'assurer au-dessus des partis le fonctionnement régulier des institutions et de faire valoir, au milieu des contingences politiques, les intérêts permanents de la nation. » déclare Charles de Gaulle dans son discours à Epinal le 29 septembre 1946. Le président de la République sous la Ve République est le chef de l'Etat. Il est par son élection au suffrage universel le détenteur initial du pouvoir exécutif et il soutient les autres organes exécutifs que sont le premier ministre et le gouvernement. Un capitaine, en tant que commandant d'un groupe de personnes doit faire des choix et prendre parti afin de mener son équipe. Un arbitre veille au respect des règles et peut régler un différend entre deux parties en conflit. Arbitre et capitaine doivent donc tous les deux faire des choix, cependant la finalité n'est pas la même. En effet, l'arbitre doit rester neutre afin de trancher un conflit en son âme et conscience alors que le capitaine prend nécessairement position en étant partial. En apparence les fonctions de capitaine et arbitre ne semblent pas compatibles.
[...] Ces deux rôles font du président un organe particulier de la Vème République, il est en effet clef de voûte du régime parlementaire, comme l'a déclaré Michel Debré devant le Conseil d'Etat le 27 Août 1958. Cette double casquette fait de lui une institution essentielle au bon fonctionnement de la Nation. Ainsi le président de la République est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités, mais il est aussi l'institution qui prend des décisions politiques nécessaires à la Nation. [...]
[...] Les rôles d'arbitre et de capitaine : deux rôles limités Le président de la République sous la Vème République n'est pas un capitaine absolu. En effet certains de ses pouvoirs sont contresignés par le Premier ministre et le cas échéant par les ministres responsables. Une telle condition est énoncée par l'article 19 de la Constitution : Les actes du président de la République autres que ceux prévus aux articles 8 (1er alinéa) et 61 sont contresignés par le Premier ministre et, le cas échéant, par les ministres responsables. [...]
[...] Le président de la République sous la Vème République n'est pas non plus un arbitre absolu. En effet les actes du président faisant de lui un arbitre nécessitent souvent le contreseing du Premier ministre ou d'autres ministres, c'est le cas du droit de grâce. En ce sens, le président peut être considéré comme un arbitre influencé. D'autre part, lorsque le président entre en fonction, il n'est plus membre d'aucun parti politique. Cependant, il peut tout de même être subordonné aux influences de son parti et ainsi être soumis aux contingences politiques. [...]
[...] Ainsi, le président de la République sous la Vème République n'est ni un arbitre complet, ni un capitaine absolu. Cependant si le président était un capitaine complet, cela ne lui permettrait pas d'être un arbitre totalement neutre. En effet ses fonctions de capitaine l'obligeant à prendre parti, il ne pourrait être un arbitre totalement impartial. On peut donc en déduire que le président de la République dispose de deux casquettes l'une lui permettre d'être un arbitre dans certaines conditions, l'autre lui permettant d'être le capitaine de la Nation. [...]
[...] Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Ainsi, le président de la République sous la Vème République anime la vie politique de la Nation. Le président de la République donne les impulsions politiques nécessaires à la vie politique de l'Etat. Ce rôle particulier du président fait de lui un capitaine, c'est- à-dire un guide pour la Nation. L'appellation chef d'Etat pour le président met en évidence cette idée qu'il est justement le chef, le commandant de l'Etat, de la Nation. [...]
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