Révision constitutionnelle, 23 juillet 2008, Nicolas Sarkozy, France, loi constitutionnelle, Ve République, président de la République, Constitution, commission parlementaire, Parlement, article 49 alinéa 3, pouvoir parlementaire, droits des citoyens, gouvernement, Assemblée nationale, projet de loi, proposition de loi
La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la V? République, portée par l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, a entrainé la modification de quarante-sept articles de la Constitution. Par cette révision constitutionnelle très ambitieuse, Nicolas Sarkozy entendait, comme il l'a rappelé lors de la cérémonie de scellement, renforcer le pouvoir des parlementaires, rééquilibrer les pouvoirs exécutif et législatif, notamment en encadrant davantage les prérogatives du président de la République, et accorder de nouveaux droits aux citoyens. Nous allons ici nous intéresser à la première dimension citée.
[...] La révision constitutionnelle de 2008 a-t-elle revalorisé le Parlement ? La révision constitutionnelle de 2008 a contribué à revaloriser le Parlement mais un certain nombre de limites atténuent sa portée générale (II). Une revalorisation du Parlement Le nouveau partage de l'ordre du jour Avant la réforme de 2008, « L'ordre du jour des assemblées comport[ait], par priorité et dans l'ordre que le gouvernement a[vait] fixé, la discussion des projets de loi déposés par le gouvernement et des propositions de loi acceptées par lui » selon l'ancien article 48 de la Constitution. [...]
[...] Ainsi, cet article semble procéder à une égalitarisation du partage de l'ordre du jour, revalorisant en apparence le rôle du Parlement. Aussi, une semaine de séance sur quatre est réservée, à l'initiative des parlementaires, « au contrôle de l'action du gouvernement et à l'évaluation des politiques publiques. », mission fondamentale du Parlement dans un régime parlementaire, que l'on retrouve à l'article 24 de la Constitution. Le renforcement du rôle des commissions parlementaires Avant la réforme de 2008, « La discussion des projets de loi port[ait], devant la première Assemblée saisie, sur le texte présenté par le Gouvernement. [...]
[...] D'autre part, elle permet au Premier ministre d'abréger la navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat en réunissant une commission mixte paritaire dès la fin de la première lecture dans chaque assemblée. Par conséquent, le gouvernement conserve largement la main sur le temps de débat parlementaire, au détriment bien sûr de sa qualité. Responsabilité et fait majoritaire De même, si changer les règles est un bon début, encore faut-il que les joueurs modifient leurs pratiques. Par exemple, l'ancien article 49 alinéa 3 permettait au Premier ministre d'engager la responsabilité de son gouvernement sur le vote de n'importe quel texte à l'Assemblée nationale. [...]
[...] Néanmoins, la revalorisation du Parlement, si elle a effectivement eu lieu, connaît un certain nombre de limites. Les limites de la révision de 2008 : un déséquilibre institutionnel maintenu Le gouvernement, maître du temps En réalité, le partage de l'ordre du jour reste très déséquilibré, car « l'examen des projets de loi de finances, des projets de loi de financement de la sécurité sociale » et « des projets relatifs aux états de crise et des demandes d'autorisation visées à l'article 35 » sont inscrites à l'ordre du jour par priorité à la demande du gouvernement. [...]
[...] La révision constitutionnelle de 2008 a-t-elle revalorisé le Parlement ? La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Vᵉ République, portée par l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, a entrainé la modification de quarante-sept articles de la Constitution. Par cette révision constitutionnelle très ambitieuse, Nicolas Sarkozy entendait, comme il l'a rappelé lors de la cérémonie de scellement, renforcer le pouvoir des parlementaires, rééquilibrer les pouvoirs exécutif et législatif, notamment en encadrant davantage les prérogatives du président de la République, et accorder de nouveaux droits aux citoyens. [...]
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