La révision du 24 septembre 2000 : l'instauration du quinquennat

Extraits

[...] La révision du 24 septembre 2000 - L'instauration du quinquennat « Le quinquennat sous une forme ou sous une autre serait une erreur, et donc, je ne l'approuverai pas », déclare Jacques Chirac, lors de l'allocution présidentielle du 14 juillet 1997. Ce dernier a peur que le quinquennat aboutisse à un régime présidentiel, qu'il pense inadapté en France. La mise en place du septennat remonte au 20 novembre 1873, par l'Assemblée nationale, en confiant à Mac-Mahon le pouvoir exécutif pour sept ans, avec le titre de président de la République ans plus tard, en 1973, après la fin du second mandat de De Gaulle, le président Georges Pompidou souhaite mettre en place le quinquennat par la voie parlementaire, mais il renonce à cause de la réticence des députés et des sénateurs. [...]

[...] Sous le quinquennat du Président François Hollande, le mouvement de présidentialisation ne s'est pas vraiment arrêté, bien qu'il ait porté un concept pendant la campagne électorale, celui de la « Présidence normale », cependant, il a plutôt échoué à tenir ce programme, il a reçu des parlementaires à l'Élysée et le pouvoir s'est concentré entre ses mains La personnalisation de la Ve République est incontestable et continue de l'être. [...]

[...] Le passage du septennat au quinquennat va entraîner de nombreuses modifications qui vont toucher le Président de la République, mais aussi l'ensemble de la vie politique de la Ve République. Les effets de cette modification, sur l'ensemble de la vie politique En effet, cette réforme du quinquennat va apporter de nombreux effets sur la vie politique de la Ve République, notamment la fin de la cohabitation et une modernisation, avec la mise en place progressive du présidentialisme La fin de la cohabitation Il faut insister sur le fait que cette réforme de quinquennat ne s'est pas limitée à une réduction de la durée du mandat présidentiel, on ne s'est pas contenté de passer de 7 à 5 ans pour le mandat présidentiel. [...]

[...] Mais, dans cette réforme de 2008, il y a aussi la modification d'un article de la Constitution, l'article 18, relatif au rapport entre les rapports du Président de la République et les assemblées. En effet, Nicolas Sarkozy a fait modifier cet article pour pouvoir faire quelque chose qui n'était pas possible avant pour le Président de la République, se rendre au Congrès. C'était le cas depuis la IIIe République, pour éviter, le Bonapartisme, il était interdit au Président de la République d'aller au Parlement, dans une logique de séparation des pouvoirs. [...]

[...] Les élections législatives ont lieu au mois de juin maintenant. Cette inversion du calendrier, accompagnée de la loi organique de 2001 est très importante, car elle va faire dépendre les élections législatives, des élections présidentielles. Comme les élections législatives dépendent d'elles et qu'elles les suivent, cela réduit et rend presque impossible l'hypothèse de la cohabitation. Néanmoins, la cohabitation reste possible parce que le Président peut décéder ou être empêché, il peut aussi dissoudre l'Assemblée nationale quand il le souhaite. De plus, il n'est pas inenvisageable que les électeurs votent, à peu d'intervalles, pour des candidats d'orientations politiques différentes, lors de la présidentielle et des législatives. [...]