constitution, répartition des compétences, premier ministre, président de la république, dyarchie, Constitution du 4 octobre 1958, Ve République, pouvoir exécutif, bicéphalisme
La Ve République est dirigée par un chef d'État qui est secondé par son Premier ministre afin qu'il puisse se rattacher à lui pour prendre des décisions importantes et pour gouverner convenablement. C'est alors que la gestion du pouvoir dépend de ces deux individus dont l'importance est véritable. Le pouvoir exécutif de la Ve République est-il bicéphale ? Le pouvoir exécutif, c'est l'expression employée pour désigner traditionnellement le gouvernement qui est chargé d'exécuter ou bien de faire exécuter les lois. Le terme bicéphale vient du latin bi qui signifie "double", et du grec kephalos qui signifie "tête". Le bicéphalisme désigne donc un mode d'organisation du pouvoir exécutif à "deux têtes", c'est-à-dire que le pouvoir est partagé entre le président de la République et le Premier ministre.
[...] De ce fait, le Chef de l'État va se voir exécuter ainsi qu'à attribuer les pouvoirs du premier ministre. La révision des années 2000 portant sur l'instauration du quinquennat va supprimer les possibilités de cohabitations qui permettaient au premier ministre de renforcer ses pouvoirs. En effet, le Président n'étant pas forcément du même parti politique que son premier ministre, lui fait perdre en dominance. Mais les révisions constitutionnelles renforcent encore plus le pouvoir du président de la République en faisant concorder les élections parlementaires et présidentiels. [...]
[...] La Ve République repose-t-elle réellement sur un pouvoir exécutif bicéphale ? Tout de même qu'à bord du navire l'antique expérience des marins veut qu'un second ait le rôle à lui à côté du commandant, ainsi dans notre nouvelle République, l'exécutif comporte-il après le président voué à ce qui est essentiel et permettant au Premier ministre aux prises avec contingence selon Charles de Gaulles. En effet, la Vème République est dirigée par un Chef d'État qui est secondé par son Premier ministre afin qu'il puisse se rattacher à lui pour prendre des décisions importantes et pour gouverner convenablement. [...]
[...] De ce fait, le Président a un rôle très important. Le rôle du président est ainsi plus important que la Constitution. C'est pour cela par exemple que lorsque le chef d'État à une majorité importante il va donc avoir une domination volontaire. C'est le cas par exemple avec Sarkozy et son premier ministre Fillon. Aussi, depuis quelques années, le pouvoir exécutif du Président de la République se voit dominer celui du premier ministre. Le Premier Ministre : un effacement affirmé par le fait majoritaire Le fait majoritaire c'est lorsque la majorité parlementaire et la majorité présidentielle vont se concorder entre elles. [...]
[...] Pendant la Vème République, va ainsi s'instaurer un caractère monocéphale du pouvoir exécutif puisque l'une des deux têtes va prendre le dessus (II). II. De l'apparition d'un caractère monocéphale instauré sous la Vème République Une métamorphose irréversible : un Président de la République au centre du pouvoir Le président de la Vème République tend à avoir une domination beaucoup plus forte au sein de l'Exécutif. En effet, depuis la réforme de 1962, le Chef de l'État est élu au suffrage universel direct de ce fait il est donc légitime démocratiquement. [...]
[...] En effet, pour Rials le premier ministre en cohabitation est un premier ministre qui lui présente un caractère particulier, il est acteur politique de premier niveau dont l'ambition est de devenir Président de la République et il est le leader de sa majorité. C'est le cas pour Jacques Chirac en 1986, Balladur en 1993 et Lionel Jospin en 1997. Ainsi, la cohabitation montre bien le caractère bicéphale du pouvoir exécutif avec un Président pas toujours du même bord politique que son premier ministre ce qui entraîne souvent des tensions. Ces tensions sont dues à une rivalité entre les deux camps, et un premier ministre qui cherche à prendre le dessus. [...]
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