Comment rénover la démocratie, crise de la démocratie, société moderne, souveraineté nationale, gouvernement représentatif, oligarchie, suffrage universel, article 1er de la Constitution, article 4 de la Constitution, partis politiques, professionnalisation de la politique, opinion publique, citoyenneté passive, loi du 4 août 1995, référendum, démocratie médiatique
D'après monsieur Marcel Gauchet, la démocratie est devenue "l'horizon indépassable de nos destinées politiques". Cependant, on entend aujourd'hui de plus en plus parler d'une crise de la démocratie du fait de son caractère de plus en plus inadapté à nos sociétés modernes. Selon Abraham Lincoln, "la démocratie c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Pour Winston Churchill, "c'est le pire des régimes à l'exception des autres". Enfin, Friedrich Nietzsche soutenait le fait que "la démocratie (était) la revanche des esclaves".
Aujourd'hui, on peut définir la démocratie comme le type de régime dans lequel le peuple détient à titre initial la souveraineté. Il est de la sorte indiquée qu'aucun individu, qu'aucun groupe ne peut s'approprier le pouvoir à la place du peuple. De plus, le mot "démocratie" tient tout son sens de par son étymologie. Il est issu du terme grec demos-kratos qui désigne le gouvernement de tous, c'est-à-dire la souveraineté collective. Il faut remonter à l'Antiquité gréco-romaine pour retrouver les idées qui sont la base du principe de la démocratie. À cette époque, d'ailleurs, celui-ci ne connut que des applications restreintes.
[...] En effet, on observe un taux d'adhérents fréquemment au-dessous de des inscrits. Concomitamment et pour finir, le concept de « parti antisystème » s'est développé. Il a pour origine deux éléments importants : un rapprochement des programmes et des politiques des partis et la relative inefficacité des politiques menées par les partis, notamment dans le domaine économique. Tout cela est directement en lien avec la crise des partis. Le baromètre Cevipof a relevé que 64% des Français n'avaient confiance ni en la gauche ni en la droite pour gouverner. [...]
[...] Puis nous évoquerons la modernisation nécessaire à apporter pour un nouvel essor de la démocratie. Nous essayerons de mettre en évidence les alternatives qui pourraient se présenter. I – Des principes au cœur du fondement de la démocratie en désuétude On retrouve deux grandes composantes essentielles de nos démocraties modernes qui sont aujourd'hui de plus en plus désuètes. Tout d'abord les acteurs qui participent à la construction du jeu politique, c'est-à-dire les partis politiques, piliers de la démocratie moderne qui sont en déclin. [...]
[...] Ils participent aux débats parlementaires, peuvent critiquer l'exécutif, etc. Cependant dans ce système de parti, l'opinion publique peut se trouver prisonnière des clivages partisans. Le centre de gravité correspond souvent aux partis majoritaires. Peu à peu, les partis ne sont plus les seuls médiateurs de la politique, car les citoyens vont se tourner vers d'autres moyens pour se politiser. On constate donc une crise des partis politiques. Cette crise est due selon Jean-Baptiste de Montvalon à des partis « repliés sur eux-mêmes ». [...]
[...] Ce choix en faveur du gouvernement représentatif presque oligarchique clairement opposé à la démocratie, elle-même souvent affectée d'une connotation péjorative, ne disparaitra progressivement au XX siècle qu'avec l'avènement des classes populaires, la généralisation du suffrage universel et l'apparition des partis de masses. La représentation va alors être intégrée dans la démocratie, au lieu de lui être opposée, sur la base d'une distinction devenue classique entre la démocratie directe et la démocratie représentative. Ces deux notions vont parfois coexister. Nous aurons l'opportunité d'éclaircir ce point plus tard dans notre réflexion. [...]
[...] Celui-ci lui permet d'exprimer contre la volonté des représentants, la volonté du peuple. L'auteur part de l'idée très répandue aujourd'hui que la démocratie représentative est usée. Elle ne produit plus ses effets et est en crise. Il existe un divorce entre les gouvernants et les gouvernés, entre la société politique et civile. L'intérêt du juge constitutionnel est précisément de constituer un point d'articulation entre la société politique et la société civile. Ce qui le met dans une posture favorable pour imposer le respect des droits des gouvernés aux gouvernants. [...]
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