Selon le Général de Gaulle « on ne saurait concevoir qu'une dyarchie exista au sommet ». Ainsi, définit-il le fait que le chef d'État est le seul détenteur véritable du pouvoir exécutif. Cependant, cette conception gaullienne semble peu réalisable dans une hypothèse de cohabitation. Il incombe à l'Exécutif de mettre en œuvre la loi élaborée par le Législatif. Néanmoins, force est de constater que la séparation des pouvoirs est relativement souple.
Ainsi, les pouvoirs politiques sont séparés sur le plan organique, mais dépendants sur le plan fonctionnel de telle sorte que « le pouvoir arrête le pouvoir ». Le régime politique français sous la Vème République met en œuvre cette séparation souple des pouvoirs, éléments essentiels du parlementarisme.
Mais, bien loin de s'inscrire dans la tradition parlementaire classique, la Constitution de 1958 met en œuvre un parlementarisme rationalisé en réaction à l'instabilité gouvernementale, caractéristique inhérente aux Républiques précédentes, notamment sous la IIIe et IVe République. En effet, l'Exécutif était semblable « au pantin du législatif ». Le Premier ministre ne constituait que le commis des parlementaires. Par conséquent, les constituants de 1958 vont renforcer l'autorité exécutive. Le Président de la République, aux termes de Michel Debré, se présente comme « la clef de voûte » des institutions.
[...] Néanmoins, le recours au droit de dissolution est peu probable. En effet, en 2000, le mandat présidentiel passe du septennat au quinquennat, permettant un alignement du calendrier présidentiel avec celui des élections législatives, de sorte que, la majorité parlementaire élue à toutes les chances d'être de la même orientation politique que le Président de la République. Ainsi, les périodes dites de fait majoritaire sont favorisées. On peut donc en conclure que par leurs prérogatives, Exécutif et Législatif, sont intrinsèquement liés. [...]
[...] Il comprend deux chambres, d'où la notion de bicamérisme. Le Sénat constitue la Chambre haute et l'Assemblée nationale est la représentation nationale. Leur rôle consiste en l'élaboration de la loi Cependant, dans les faits, l'Exécutif, c'est-à-dire, le Gouvernement et le Président de la République, s'immisce dans cette procédure de création Ainsi, Exécutif et Législatif sont intrinsèquement liés. L'élaboration de la loi : rôle essentiel du Parlement C'est l'article 34 de la Constitution de 1958 qui délimite le domaine de la loi. [...]
[...] Sinon, le Gouvernement peut lui-même mettre en jeu sa responsabilité, soit sur une question de confiance, soit sur le vote d'un texte. Mais, cs procédures ne sont guère mises en œuvre sous la Ve République. En effet, le Parlement peut se trouver réticent à recourir à l'article 49 susmentionné. D'une part, elle est difficile à mettre en œuvre eu égard à ses conditions de forme. D'autre part, il est possible que si le Gouvernement est renversé, le Chef de l'État décide en conséquence de dissoudre l'Assemblée nationale. [...]
[...] Tel était-il perçu sous les IIIe et IVe Républiques. Mais, le processus de rationalisation des pouvoirs rompt avec cette conception. La compétence législative du Parlement est encadrée aux sujets qui doivent relever de la volonté générale et à des sujets mineurs. Le Parlement intervient à différents stades dans la création législative : à l'initiative, à l'élaboration grâce à des amendements, puis, à l'adoption. Le Parlement émet des propositions de loi, celles-ci sont soumises à la navette parlementaire afin d'être adoptées en des termes identiques par les deux chambres du Parlement. [...]
[...] Ainsi, il est courant que le Président de la République en vienne à sacrifier son 1er ministre pour regagner la confiance nationale. On parle de Théorie du bouclier. Mais, en période de cohabitation, cette vision est entérinée. Le droit de dissolution du Chef de l'État : arme efficace, mais peu probable en période de fait majoritaire Afin de contrebalancer l'organe législatif, le Président de la République dispose du droit de dissolution. Ce procédé appelle donc à des élections législatives anticipées. [...]
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