Dissertation de droit constitutionnel relatif aux relations entre le Président de la République et le Premier ministre.
[...] En effet dans certains cas il se peut que l'un des deux hommes soit issu d'une majorité relative. Un exemple concret de la Vème est le mandat de Valery Giscard d'Estaing, issu de la droite mais du parti centriste qui n'était pas majoritaire par rapport au parti gaulliste dont le chef de file était J. Chirac. Giscard d'Estaing sera obliger de le nommer premier ministre. Ce qui aboutit à une situation tendue entre les deux hommes, conduisant à la démission de J. Chirac. [...]
[...] Et cette pratique, les Premier Ministre s'y soumettent. Il s'agit donc comme le définit Chagnollaud «d'une présidence active en période normale.» En effet ces pouvoirs sont discontinus et dépendent de la majorité parlementaire, donc en temps de concordance, le choix du Premier Ministre par le Président est discrétionnaire, et le Chef de l'Etat va conduire une politique que le Premier Ministre va appliquer. Mais le phénomène majoritaire provoqué par la bipolarisation conduit la politique autrement que la conception première de la constitution, puisque la cohabitation mène à un changement entre le partage des compétences entre le Premier Ministre et le Président de la République. [...]
[...] De là on commence à se demander quelles seraient les conséquences si la majorité présidentielle était différente de la majorité parlementaire à la suite d'une élection ? De Gaulle était contre la cohabitation c'est pourquoi il sollicitait un chef de l'état qui portait la double casquette de chef du gouvernement et de chef de l'exécutif. Mais il en est autrement, et le chef du gouvernement c'est le Premier Ministre. Au sein du gouvernement, c'est le Premier Ministre qui a le plus de prépondérance. [...]
[...] Si le Président n'a aucun problème en période de concordance, en période de cohabitation il devra négocier afin d'avoir son mot à dire, mais ne devra pas bloquer le mécanisme de l'initiative législatif en refusant de promulguer des lois votées. Le Président reste le garant de la stabilité gouvernementale même si le gouvernement y est opposé, s'il y a des divisions dans la majorité, le Président doit dissoudre. Le cadre de la cohabitation est le lieu d'un rééquilibre des pouvoirs entre le Président et le Premier Ministre. [...]
[...] Ce qui donne lieu à des situations inédites qui mènent à se demander si le partage du pouvoir et des compétences s'exerce dans le cadre d'une collaboration ou d'une compétition entre les deux principaux hommes de l'exécutif ? On observe qu'il existe deux grandes périodes influençant grandement le partage des pouvoirs entre le Président de la République et le Premier Ministre. En effet, si la tendance est à une collaboration en période de concordance elle est plutôt duelliste en période de cohabitation. I La collaboration de deux institutions en période de concordance Lors de l'élaboration de la constitution de 1958, l'idée d'une quelconque cohabitation n'effleurait guerre les constituants à savoir De Gaulle, Debré, Pflimlin et Mollet. [...]
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