Les relations entre le Congrès et le Président sont au cœur de la Constitution Américaine de 1787. D'après John Locke, une relation doit être mise en place entre les différents pouvoirs de l'Etat – sorte d'interaction -, bien que le régime présidentiel soit défini comme un système de séparation stricte des pouvoirs.
Le régime présidentiel se caractérise par une stricte séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), organisée par la constitution. Il a été mis en oeuvre par les États-Unis en 1787. Contrairement au régime parlementaire, il n'y a pas de responsabilité politique de l'exécutif devant le législatif, c'est-à-dire que le Gouvernement ne peut être renversé par le Parlement. Inversement, le pouvoir exécutif ne peut dissoudre le Parlement.
De ce fait, le pouvoir législatif a le monopole de l'initiative et la pleine maîtrise de la procédure législative. Quant au pouvoir exécutif, qui dispose d'une légitimité fondée sur le suffrage universel, il ne peut être renversé. Pour ce qui est du pouvoir judiciaire, il dispose de larges prérogatives.
La caractéristique essentielle du régime présidentiel réside dans le mode de désignation du chef de l'État, élu au suffrage universel direct ou indirect. Le président jouit ainsi d'une forte légitimité qui fonde les larges pouvoirs dont il dispose. Il a le pouvoir de nommer et de révoquer les secrétaires et a autorité sur eux. Le Président (caractérisant l'exécutif), est à la fois chef de l'État et chef du Gouvernement. Sa responsabilité politique ne peut être mise en cause par les Assemblées. Par ailleurs, il dispose de peu de moyens de contrainte envers elles. En effet, il ne peut pas les dissoudre et dispose seulement d'un droit de veto sur les textes législatifs qui ne lui conviennent pas.
Les Assemblées Parlementaires détiennent quant à elles d'importantes prérogatives de législation et de contrôle. De ce fait, elles ont la pleine maîtrise du vote des lois et le monopole de l'initiative législative. Elles disposent également de moyens d'investigation très poussés sur le fonctionnement des services relevant de l'Exécutif.
Pour ce qui est du modèle américain, le fonctionnement du régime est fondé sur une règle de gouvernement très simple inspirée des idées de Montesquieu sur la Balance des Pouvoirs. Il s'agit de la règle des "Checks and Balances". L'exécutif, le législatif et le judiciaire, même s'ils sont assez isolés sur un plan fonctionnel peuvent agir les uns les autres pour se contraindre et finalement mieux travailler ensemble.
Le pouvoir exécutif est formé par le Président, élu pour 4 ans au suffrage universel quasi-direct, et par le cabinet (gouvernement). Le pouvoir législatif quant à lui, est détenu par le Congrès qui est constitué de 2 Assemblées élues au suffrage universel : le Sénat (2 élus par Etat) et la Chambre des représentants (le nombre d'élus est alors proportionnel à la population de chaque Etat). Enfin, le pouvoir judiciaire représenté par la Cour suprême, veille notamment à l'application de la Constitution.
Le Président Américain est l'équivalent du Monarque Anglais de 1750.Ainsi, il détient à la fois les compétences d'un chef d'État et celles d'un Premier ministre. Tout le pouvoir du Président est tiré juridiquement du fait qu'il a le quasi monopole de la fonction exécutive. Le Président doit se contenter d'appliquer la loi proposée et votée par le Congrès. S'il n'applique pas ou ne respecte pas la loi, il encourt le risque de voir la chambre des Représentants mettre en jeu sa responsabilité pénale (cas de l'impeachment). Il sera alors jugé par le Sénat. Notons que par deux fois, un président a failli subir cette procédure : Nixon en 1974 à l'occasion du Watergate et Reagan en 1988.
Sachant que l'exécutif n'est pas soumis au Parlement, nous pouvons nous interroger sur les attributions du Président (chef de l'exécutif). Ainsi, nous nous pencherons sur cette apparente prééminence. En effet, le Président des Etats-Unis se révèle comme l'unique détenteur du pouvoir exécutif, gardant une autonomie par rapport au pouvoir législatif (I), grâce à ses propres compétences (A) et grâce à son indépendance face au pouvoir législatif, régie dans la structure même du régime présidentiel (B). Par ailleurs, le Congrès apparaît comme un rival du Président (II) notamment par l'influence indirecte du Président face au Congrès (A) et l'influence directe du Congrès face au Président (B).
[...] Le président est à la fois le détenteur du pouvoir réglementaire, le chef de l'administration fédérale (il contrôle le fonctionnement des services publics et nomme tous les fonctionnaires fédéraux - avec l'avis du Sénat - et peut les révoquer librement), le responsable de la politique étrangère, le commandant en chef des forces armées, et dispose du droit de grâce. En outre, la constitution confère au Président une indépendance totale par rapport au pouvoir législatif. L'indépendance du président face au pouvoir législatif, octroyée par le régime présidentiel Par définition, dans le régime présidentiel, il n'y a pas de responsabilité politique de l'exécutif devant le législatif, c'est-à-dire que le Gouvernement ne peut être renversé par le Parlement. [...]
[...] Sachant que l'exécutif n'est pas soumis au Parlement, nous pouvons nous interroger sur les attributions du Président (chef de l'exécutif). Ainsi, nous nous pencherons sur cette apparente prééminence. En effet, le Président des Etats-Unis se révèle comme l'unique détenteur du pouvoir exécutif, gardant une autonomie par rapport au pouvoir législatif grâce à ses propres compétences et grâce à son indépendance face au pouvoir législatif, régie dans la structure même du régime présidentiel Par ailleurs, le Congrès apparaît comme un rival du Président notamment par l'influence indirecte du Président face au Congrès et l'influence directe du Congrès face au Président I Un unique détenteur du pouvoir exécutif et autonome par rapport au pouvoir législatif : le Président des Etats-Unis Le Président des Etats-Unis exerce les compétences de l'exécutif (alors monocéphale) de manière autonome. [...]
[...] Grâce à ce régime de séparation stricte des pouvoirs, le Congrès vote la loi et le budget. Or le vote de certaines lois et surtout du budget est essentiel pour la réalisation du programme présidentiel. Il s'agit donc d'une stratégie politique qui contraint alors le Président à se ranger face aux décisions du Congrès. Ceci a bien entendu pour but d'entretenir une collaboration et un colloque permanent entre les deux pouvoirs pour mener à bien sa politique. Comme nous l'avons dit précédemment, le Congrès peut destituer le Président grâce à la procédure d'impeachment. [...]
[...] Cette procédure a pour but la destitution face à une question d'ordre pénal. Etant élu au suffrage universel quasi-direct, le Président a une responsabilité électorale. En effet, si le peuple est satisfait des actions politiques du Président, il pourra conduire ce dernier à effectuer un second mandat. De ce fait, seul le peuple est apte à juger la politique du Président et peut alors mettre en œuvre des moyens pour la faire évoluer ou non. Présenté de la sorte, le pouvoir présidentiel peut apparaître comme démesuré, car aucune autorité ne semble exister. [...]
[...] L'impeachment est la mise en accusation du Président et est voté par la Chambre des représentants. Il s'agit en fait d'une inculpation par rapport à des accusations sérieuses justifiant un procès, et non pas sur la culpabilité. La mise en accusation est votée à la Chambre des représentants comme une loi ordinaire, à la majorité simple. Elle n'a pas d'autre conséquence que d'ouvrir le procès devant le Sénat. Ainsi, le Congrès a la possibilité de mettre en place des mécanismes directs face au pouvoir présidentiel, qui se trouve alors concurrencé et contrebalancé. [...]
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