Les juristes contemporains s'accordent tous sur le fait que seul le régime présidentiel dans sa forme la plus pure existe aux États-Unis d'Amérique. Mais quant à sa définition, elle n'est pas la même dans le vieux continent et le Nouveau Monde. En effet, la doctrine européenne considère généralement que la constitution américaine réalise une séparation rigide des pouvoirs, puisque le président peut dissoudre les chambres et que les ministres ne sont pas politiquement responsables devant le Congrès. Or, ici cela parait excessif, car il n'y a pas de spécialisation des organes aux États-Unis et de plus, il existe des moyens d'influence réciproques entre le Congrès et le président.
C'est pourquoi les auteurs américains ne considèrent pas que leur constitution met en place une séparation rigide des pouvoirs, mais ils préfèrent la caractériser comme un système de collaboration des pouvoirs et d'équilibres multiples. La particularité de ce régime politique est le fait qu'à l'origine les foundings fathers voulaient installer un régime inspiré de la monarchie constitutionnelle anglaise sans un pouvoir législatif aussi prééminent, or celle-ci a évolué vers un régime parlementaire, alors que le régime américain s'est dirigé vers un gouvernement présidentiel.
[...] De plus, dans les faits, l'activisme du Congrès en matière législative discrédita le président aux yeux du peuple américain, car il l'empêcha de mener une politique étrangère cohérente. Il y eût donc depuis 1972, un régime congrèssionisme et non présidentiel, car le pouvoir a été fortement affaibli. Même aujourd'hui, la puissance du président est à relativiser, il y a plus un équilibre des pouvoirs entre Congrès et président. B-Un possible gouvernement des juges Nous venons de le voir, parfois le président a dû faire plier la Cour Suprême pour imposer ses décisions. [...]
[...] Ce dernier ira même déposer puis défendre lui-même devant le Congrès ses projets, alors que ses prédécesseurs le faisaient indirectement via des discussions privées avec des membres du Congrès ou encore par le biais de son droit de message. Et puis l'entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, le 6 avril 1917, accroît logiquement les prérogatives de la Maison Blanche, renforçant encore le pouvoir du président. Mais les trois républicains qui le relayèrent tenteront de stabiliser la croissance de l'Etat libéral, donc cette présidentialisation se modéra. Mais la grande crise mondiale de 1929 fera reprendre celle-ci d'une façon extrêmement importante. [...]
[...] Les deux organes que sont le président et le Congrès ont donc chacun en leur possession un pouvoir, toutefois, même s'ils possèdent la quasi-totalité de leur pouvoir, il existe des moyens d'influence voire d'actions réciproques, comme le laissait déjà prévoir la description des compétences de ces derniers. Une plus faible indépendance fonctionnelle. Généralement, on considère qu'il y a une séparation rigide des pouvoirs dans le régime présidentiel juste par opposition à la notion de séparation souple des pouvoirs inhérente au régime parlementaire. [...]
[...] C'est pourquoi on a parfois considéré que le régime politique des Américains pouvait se développer vers un gouvernement des juges ; cela s'explique par l'importance du pouvoir judiciaire aux Etat-Unis. C'est surtout son pouvoir de contrôle de la constitutionnalité des lois qui permet à cette Cour d'intervenir dans la vie politique. Ainsi sous Roosevelt, elle tenta de faire échec à la politique du New Deal de Roosevelt au motif que la législation sociale protectrice était contraire à la constitution de 1787. [...]
[...] Le régime présidentiel Les juristes contemporains s'accordent tous sur le fait que seul le régime présidentiel dans sa forme la plus pure existe aux Etats-unis d'Amérique. Mais quant à sa définition, elle n'est pas la même dans le vieux continent et le Nouveau Monde. En effet, la doctrine européenne considère généralement que la constitution américaine réalise une séparation rigide des pouvoirs, puisque le président en peut dissoudre les chambres et que les ministres ne sont pas politiquement responsables devant le Congrès. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture