La philosophie des Lumières qui imprègne le régime présidentiel américain est particulièrement palpable au travers du système d'élections typiques qui existe aux Etats-Unis. En effet, la démocratie est le maître mot de ces élections présidentielles dont l'enjeu est primordial et impose une nécessaire réflexion préliminaire : l'élection du président de la fédération.
Ces élections, longues et complexes, servent à désigner le chef d'un régime présidentiel, selon la définition qu'en donne la Constitution de 1787, texte dont la rédaction a été fortement influencée par l'œuvre de Montesquieu (d e l'Esprit des Lois, 1748).
Ce régime procède d'une séparation stricte des pouvoirs, l'exécutif et le législatif étant séparés de manière fonctionnelle et formelle et ne se rencontrant que pour s'arrêter. La séparation fonctionnelle tout d'abord, met le Congrès en concurrence avec le président et cantonne chacun à sa sphère d'attribution. La séparation formelle quant à elle tient du fait que la dissolution de l'exécutif est impossible pour le pouvoir législatif et réciproquement.
[...] En réalité, dans au moins quarante États, d'importantes minorités d'électeurs sont disqualifiées puisqu'avec le système du winner takes all (le gagnant rafle la mise), la préférence de la majorité n'est jamais remise en question. Les deux principaux candidats à la présidence adaptent donc leur programme politique en fonction d'une toute petite proportion d'électeurs indécis dans les plus grands états pivots comme la Floride ou l'Ohio pour tenter d'obtenir la majorité au cours des élections primaires. Par ailleurs, la présence constante des groupes de pression et de lobby dans la vie politique, qui cherchent à influencer le pouvoir, fait qu'à cause de leur intervention à l'intérieur du processus de décision au congrès des lois changent. [...]
[...] Elles consistent en la désignation de délégués qui obtiennent un mandat impératif et qui s'engagent à voter pour un candidat. Si plusieurs candidats s'affrontent dans le même parti, celui qui aura obtenu le plus de voix d'électeurs aura sur son nom un certain nombre de délégués qui seront mandatés pour voter pour lui lors des conventions nationales. Les états qui ne font pas de primaires élisent leurs délégués par caucus : les délégués sont choisis par la convention de chaque parti ou même par le comité central du parti dans l'état considéré. [...]
[...] À présent, il convient d'étudier les mécanismes par lesquels le président accède à son poste, et de mettre à jour en quoi une procédure si archaïque n'est pas adaptée à la société américaine moderne, bien qu'elle ait un fondement constitutionnel. Une élection complexe et longue pour un mandat relativement bref L'expression de la démocratie par les élections C'est donc tous les 4 ans le grand moment de la vie politique américaine. L'aboutissement d'un long processus qui s'étend sur près d'un an et même maintenant près de deux avec ce que l'on appelle les money primaries, c'est- à-dire les primaires de l'argent, autrement dit les collectes de fond pour pouvoir financer les élections primaires. [...]
[...] Ils se veulent défenseurs de l'intérêt général et pour cela, il n'hésite pas à pratiquer des pressions telles que le button-holding et à arpenter les couloirs du congrès pour tenter de convaincre les congressmen. Mais les dérives du régime et de la campagne ne s'arrêtent pas là. Depuis quelques élections, l'abstentionnisme qui tend à se généraliser oblige les candidats à dépenser des sommes folles pour convaincre les électeurs qui ne semblent véritablement captivés que par la publicité médiatique qui entoure l'élection ou par les week-ends qu'ils se font offrir en reversant pour la campagne d'Hillary Clinton cette année au moins 2300 dollars alors qu'au fond les dirigeants politiques ne s'alignent que rarement sur les idées des donateurs. [...]
[...] La suprématie du président fédéral sur des institutions et la constitution fédérale Le président des États-Unis est un homme aux pouvoirs extraordinaires qu'il exerce dans des limites extraordinaires prétendait John Kennedy ; on a également pris l'habitude de désigner le président des États-Unis comme l'homme le plus puissant du monde. La constitution fédérale qui le place comme chef de l'exécutif ne révèle ainsi qu'une partie de ses capacités, car élu par l'ensemble de la nation, il est le principal titulaire du pouvoir politique bien que des limites très précises lui soient assignées. En effet, on observe tout d'abord que le président possède un double rôle politique celui de chef de l'état et de chef du gouvernement. [...]
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