Le régime politique des Etats-Unis est d'une importance théorique capitale. En effet on s'intéresse ici à la plus grande puissance financière, commerciale et technologique du monde occidental. Avant même leur entrée en guerre les Etats-Unis se présentent comme les défenseurs des démocraties contre les dictatures nazie et fasciste. A partir de 1941, ils se battent « pour la liberté et la démocratie ». Dans son discours à la nation du 2 septembre 1945, Truman déclare : « C'est l'amour de la liberté qui nous a donné la force de nos armes et qui a rendu nos hommes invincibles dans la bataille ». Possédant la plus ancienne Constitution formelle et matérielle (celle-ci est en effet plus que bicentenaire car écrite en 1787), les Etats-Unis sont régis par un système constitutionnel très original, qui est resté le même depuis cette date, outre les amendements apportés au noyau dur de la constitution. Ainsi, comment peut-on définir le régime politique Américain ? Il s'agit, dans cette optique, d'envisager le cadre de la vie politique aux Etats-Unis, pays fédéral, attaché avec ferveur aux principes démocratiques, puis d'étudier le régime politique Américain à proprement parler, régi par une constitution de type présidentiel. (...)
[...] Un fédéralisme vivace. Les Américains sont très attachés à cette autonomie locale, garante de leurs libertés Chacun des 50 Etats qui composent les Etats-Unis d'Amérique possède une constitution, un Parlement, une Cour suprême et un gouverneur. L'Etat membre a un rôle important dans le régime américain dans le sens où il incarne une certaine proximité avec ses citoyens, et où la démocratie semi directe prend alors tout son sens. Les deux principes définissant le fédéralisme aux Etats-Unis sont ceux de la participation et de l'autonomie. [...]
[...] Les dix premiers constituent la Déclaration des droits, bill of rights Ils garantissent la sauvegarde des droits individuels contre toute tentative de restriction assignable au gouvernement fédéral et assurent l'intangibilité des droits existants. Ces dispositions trouvent leur origine dans plusieurs textes fondamentaux. Parmi eux, la Grande Charte et la Pétition des droit. Ces amendements établissent, entre autre, la liberté de parole, de religion, de la presse ou encore de réunion. Dix- sept autres amendements furent adoptés entre 1795 et 1992, parmi lesquels l'abolition de l'esclavage. [...]
[...] Il peut également peser sur le Congrès par l'intermédiaire de son parti, ou d'amis politiques. Les moyens du Congrès sur le Président. En ce qui concerne la responsabilité du président, il faut rappeler que celui-ci n'est pas responsable, car il dispose du privilège de l'exécutif Le congrès a le contrôle des commissions spécialisées ou d'enquête, un pouvoir exclusif en matière législatif et fiscale, le contrôle des nominations et d'approbation des conventions internationales et surtout, la procédure d' impeachment : le Congrès peut voter sa destitution en le poursuivant pour haute trahison, corruption, crime, etc., si le Sénat le vote à deux tiers de ses voix au moins Les Sénateurs peuvent influencer par leur poids, souvent fort, les présidents, bien que l'influence possible sur ces derniers semble varier. [...]
[...] Au niveau juridique, le président peut utiliser le veto. Il peut renvoyer une loi votée par le Congrès quand celle-ci ne lui convient pas. Ce veto apparaît sous de nombreuses formes, comme le poker veto qui joue sur la durée pendant laquelle le président doit signer le texte législatif, ou encore le line item veto qui concerne des dispositions spéciales de la loi que le président peut rejeter. Le président a également un droit de message au Congrès, et par ce biais, orienter son travail, comme l'ont fait les Quatorze points de Wilson en 1918. [...]
[...] Le président dirigeant la Haute Administration, change généralement sa composition pour y placer ses partisans, ses amis, ses appuis. C'est le spoil system Il nomme tous les fonctionnaires fédéraux et met fin à leurs fonctions. Et si l'approbation du Sénat est nécessaire pour nommer les fonctionnaires, celle-ci n'est pas nécessaire pour la révocation. De plus, cette approbation est souvent formelle ( il n'y a eu que 6 rejets pour les 720632 propositions de nominations faites par H Truman, D Eisenhower et J Kennedy.) Au titre de chef de l'administration, le président est chargé du maintien de l'ordre public, avec le commandement de la garde fédérale. [...]
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