En partant de la séparation des pouvoirs, certaines classifications des régimes politiques dont la pertinence a été brillamment discutée sont proposées. La plus classique reste la distinction entre le régime autoritaire et le régime libéral. Le régime autoritaire procède à la confusion des pouvoirs soit au profit de l'organe exécutif, on parle alors de dictature, soit au profit de l'organe législatif. Le régime libéral réalise une séparation des pouvoirs suivant des aménagements variés. Ces derniers donnent lieu à une nouvelle classification, internes aux régimes libéraux et très en vogue dans la doctrine contemporaine : le régime parlementaire fonctionnerait suivant une séparation souple des pouvoirs tandis que le régime présidentiel instituerait une séparation rigide. Le régime parlementaire correspond à la classification doctrinale attribuée à un régime politique au sein duquel les organes de l'exécutif et les organes législatifs détiennent des pouvoirs mutuels d'autodestruction et entretiennent des rapports de collaboration fonctionnelle. L'organe dirigeant de l'exécutif est juridiquement dépendant de l'organe législatif : on dit que le gouvernement est responsable devant le parlement. La responsabilité politique se traduit par la nécessité pour le gouvernement d'être investi par le parlement et de bénéficier de sa confiance. En cas de vote négatif contre le gouvernement (vote de défiance ou motion de censure), le parlement renverse le gouvernement. De son côté, le chef de l'exécutif détient le droit de dissolution de la chambre basse du parlement. Ce droit est un contrepoids face au pouvoir des parlementaires.
Le régime parlementaire se caractérise par une séparation « souple » des pouvoirs. Les membres de l'exécutif participent à la fonction législative, notamment par l'initiative des lois et leur promulgation. Les membres de l'organe parlementaire participent à la fonction gouvernementale notamment par le pouvoir de ratification des traités internationaux et par le contrôle exercé sur l'action du gouvernement. Dans les régimes parlementaires, deux situations se rencontrent. Le régime moniste est celui dans lequel le gouvernement n'est responsable que devant le parlement (situation dans laquelle le chef de l'exécutif est effacé comme dans la monarchie constitutionnelle - Grande-Bretagne - Espagne - Belgique - ou dans certaines républiques n'attachant pas un grand rôle au président de la république comme le Portugal, l'Allemagne ou l'Italie). Le régime dualiste est celui dans lequel le gouvernement est à la fois responsable devant le parlement et devant le président de la république, c'est le cas de la V e République Française. A l'exception notable des Etats-Unis d'Amérique et de quelques Etats d'Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili, Pérou) qui se rangent dans le modèle présidentiel, tous les régimes politiques relèvent du modèle parlementaire, c'est le cas des 27 Etats membres de l'Union européenne (...)
[...] L'influence directe du parti politique sur les institutions, et en particulier sur le premier ministre, reste une originalité de la démocratie Britannique. D'abord, il ne faut pas oublier que c'est le parti qui choisit son leader, proposant ainsi au corps électoral la personnalité destinée à devenir le chef du gouvernement. B. L'influence du mode de scrutin ; un facteur favorisant l'existence de la stabilité parlementaire La Grande-Bretagne applique traditionnellement le scrutin uninominal majoritaire à un tour : est élu député de sa circonscription, le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix le jour des élections générales ; il n'est pas nécessaire d'avoir une majorité absolue. [...]
[...] La procédure parlementaire revêt une originalité. Avant d'examiner article par article le texte soumis au vote parlementaire, les députés procèdent à la discussion générale sur la loi. Ce n'est qu'une fois cette étape de la délibération législative achevée que les membres des Communes examinent, article par article le texte de loi dans des commissions . Ces dernières sont soit permanente, soit temporaires. Les lois les plus importantes (lois de finance, lois communautaires) sont examinées par la commission de la chambre entière. [...]
[...] Ces actes primo-ministériels peuvent avoir une nature exécutive ou législative. Le premier ministre, chef de la majorité de la chambre des communes Selon une convention de la constitution qui date de 1894, le premier ministre est nécessairement un député de la chambre des Communes, leader du parti politique ayant remporté les élections générales. Il est officiellement nommé par la reine mais en réalité, c'est le parti politique qui l'a préalablement sélectionné et le peuple qui l'a choisi. Chef de la majorité parlementaire, le premier ministre incarne la présidentialisation du régime parlementaire : cette tendance désigne le fait que la majorité parlementaire s'est transformée en instrument du chef du gouvernement, celui-ci exerçant sur les députés une réelle autorité. [...]
[...] La plus classique reste la distinction entre le régime autoritaire et le régime libéral. Le régime autoritaire procède à la confusion des pouvoirs soit au profit de l'organe exécutif, on parle alors de dictature, soit au profit de l'organe législatif. Le régime libéral réalise une séparation des pouvoirs suivant des aménagements variés. Ces derniers donnent lieu à une nouvelle classification, internes aux régimes libéraux et très en vogue dans la doctrine contemporaine : le régime parlementaire fonctionnerait suivant une séparation souple des pouvoirs tandis que le régime présidentiel instituerait une séparation rigide. [...]
[...] Il se compose d'un petit nombre de ministres sélectionnés par le premier ministre. L'originalité du système britannique est qu'un ministre des affaires d'Ecosse, un ministre de Pays de Galle, et un ministre d'Irlande du Nord siègent également dans le cabinet. La solidarité ministérielle implique une exigence de soutien réciproque entre les membres du gouvernement. En cas de désaccord avec la politique conduite par le cabinet, un ministre doit démissionner. Le gouvernement fixe les orientations de la politique générale du pays. [...]
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