Israël est un Etat particulier, lié essentiellement à la nation juive (au sens ethnoculturel), et où la religion joue un rôle absolument primordial dans le fonctionnement même des institutions et dans les prises de décision du pouvoir. C'est pourquoi l'on peut se demander si l'Etat hébreu est une démocratie parlementaire tout à fait commune, ou si elle est au contraire une démocratie inédite, que l'on pourrait qualifier d'ethnique, et dans laquelle il existerait une dualité structurelle entre universalisme citoyen et ethnicité juive
[...] Cependant, donnant la parole à ses citoyens régulièrement, conférant au Premier ministre un pouvoir limité par la Chambre et ayant permis l'existence d'un contrôle de constitutionnalité des lois, le système israélien fait partie sans conteste des grandes démocraties. [...]
[...] On peut nommer comme personnalités de ce parti Yitzhak Rabin, Shimon Perès ou encore Ehud Barak. Le Likoud, parti conservateur, a été fondé en 1973 par la fusion de plusieurs partis, dont le Gahal et le parti du centre libre. Menahem Begin ou Benyamin Netanyahu en sont membres. Ces deux partis ont dominé de manière alternative pendant une trentaine d'années, jusqu'en 1996. A cette date en effet, les votes ont été extrêmement dispersés de par la nature du scrutin : le Likoud a obtenu 35 sièges avec Netanyahu, le Parti travailliste avec Perès 31 sièges, ce qui fait de ces deux partis les partis majoritaires. [...]
[...] Mais la première victoire du Likoud, mené à cette époque par Menahem Begin, eut pour conséquence de créer une instabilité politique croissante du gouvernement ce qui fut considéré comme une preuve flagrante de la faiblesse des institutions d'Israël. La nécessité de procéder à une réforme constitutionnelle se fit alors de plus en plus pressante afin que le gouvernement puisse appliquer seul sa politique. Mais la difficulté, c'est que la Knesset contrôle elle-même les réformes constitutionnelles. Israël présente ainsi, à bien des égards, l'archétype des conséquences du mode de scrutin proportionnel : quiconque obtient des voix est élu. [...]
[...] C'est pourquoi l'on peut se demander si l'Etat hébreu est une démocratie parlementaire tout à fait commune, ou si elle est au contraire une démocratie inédite, que l'on pourrait qualifier d'ethnique, et dans laquelle il existerait une dualité structurelle entre universalisme citoyen et ethnicité juive. Bien qu'Israël présente un fonctionnement institutionnel tout à fait démocratique, l'omniprésence de la religion dans l'Etat depuis sa fondation même pourrait avoir perverti ce fonctionnement démocratique. I. Un fonctionnement institutionnel démocratique A. Les fondements constitutionnels de l'Etat hébreu L'édification de la démocratie constitutionnelle israélienne Les pouvoirs sont divisés, comme dans la plupart des démocraties occidentales, en trois domaines, suivant l'analyse de Montesquieu : exécutif, législatif et judiciaire. [...]
[...] En effet, les Arabes furent soumis à des discriminations et autres mesures coercitives, comme leur expulsion vers les pays frontaliers. L'octroi de la citoyenneté aux Arabes restés sur le territoire israélien n'alla pas sans mal non plus, étant donné que Ben Gourion était partisan de restreindre au maximum l'accès de la citoyenneté aux arabes. La loi de 1952, fixant les conditions d'octroi de la citoyenneté israélienne, établit une distinction majeure entre l'acquisition de la citoyenneté par les juifs et par les Non juifs, essentiellement les Arabes. [...]
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