Selon Abraham Lincoln, « la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Dans les démocraties contemporaines, le peuple attribue aux représentants le rôle d'établir les lois. Cet attribut est un point essentiel au sein de la démocratie représentative où la souveraineté populaire s'exprime de façon indirecte par des représentants élus. Cette maxime implique également un renouvellement de la classe politique dirigeante, afin de laisser le champ de bataille législatif a la portée du plus grand nombre et d'éviter tout conflit d'intérêts. Arnaud Montebourg résumait cette pensée en affirmant qu'« être élu c'est un mandat, pas un métier ». C'est aussi dans ce but que l'on peut amener les citoyens à faire les lois ou à les refuser par la voie du referendum.
Ce dernier peut se définir comme un vote direct de l'ensemble des électeurs d'un État concernant une proposition de nature législative ou constitutionnelle. Cette technique confère au peuple la possibilité d'accepter ou de rejeter un projet de loi et de se prononcer sur les grandes questions de société. Le referendum, dans le cadre de la démocratie semi-directe, a su s'imposer comme un de ses instruments à partir de la seconde moitié du XXe siècle en France. Ce processus tire ces racines de la Grèce Antique, alors que le modèle de la démocratie directe laissait aux citoyens la possibilité de participer aux décisions politiques, en exprimant leur approbation ou leur refus aux lois proposées sur l'Agora d'Athènes.
[...] Arnaud Montebourg résumait cette pensée en n'affirmant qu'« être élu c'est un mandat, pas un métier C'est aussi dans ce but que l'on peut amener les citoyens à faire les lois ou à les refuser par la voie du referendum. Ce dernier peut se définir comme un vote direct de l'ensemble des électeurs d'un État concernant une proposition de nature législative ou constitutionnelle. Cette technique confère au peuple la possibilité d'accepter ou de rejeter un projet de loi et de se prononcer sur les grandes questions de société. Le referendum, dans le cadre de la démocratie semi-directe, a su s'imposer comme un de ses instruments à partir de la seconde moitié du XXe siècle en France. [...]
[...] La tenue du referendum peut être décidée soit par le Président de la République, sur proposition du gouvernement ou du Parlement, soit par un cinquième des parlementaires soutenus par un dixième des électeurs. Cette dernière procédure, étant le résultat de la modification constitutionnelle de 2008, prend la forme d'une proposition de loi, et, du fait de l'accord nécessaire d'une fraction des électeurs, est présentée comme un ‘'referendum d'initiative populaire''. Certains mauvais esprits auront déjà souligné que la prétendue initiative populaire ne repose uniquement que sur le bon vouloir des gouvernants et de la classe politique. [...]
[...] En réalité, ceux qui n'avaient pas une certaine réputation ou une capacité rhétorique n'osaient pas prendre la parole devant un public exigeant des qualités de rhéteur. Naturellement, la possibilité de l'expression active sur les majeures questions politiques qu'un referendum peut poser, ne peut pas être confié à tous, sans qu'ils soient contrôlés de leur capacité à répondre avec la responsabilité nécessaire. Au contraire, une attitude irresponsable peut avoir des conséquences tragiques pour l'ensemble de citoyens. Alors, peut-être nous doit maintenant nous problématiser sur la qualité de la culture qu'on offre à nos enfants ? [...]
[...] Quand la révision proposée est porteuse de changements importants pour les institutions ou bien pour l'avenir des citoyens, voire pour donner un signal politique fort, le choix du référendum est préféré. Le peuple n'a alors pas de prérogative politique pour l'organisant d'un referendum constitutionnel. C'est une décision qui ne peut être prise que par le Parlement et le Président de la République. En pratique, la Constitution a été révisée 24 fois depuis 1958, mais seulement une fois au titre de l'article 89. C'est en 2000 qu'elle a été soumise à referendum. [...]
[...] Le referendum, un système pervers pour le peuple Le referendum est une procédure politique destinée à asseoir la démocratie dans la gestion des états. La simple analyse étymologique du mot ‘'démocratie'' (δήμος+κράτος : souveraineté populaire) nous amène à cerner une définition indirecte du referendum dont nous avons défini le rôle précédemment. Toutefois, le referendum pourrait également être un cadeau empoisonne au sein de la culture démocratique en permettant aux gouvernants d'imposer de façon dissimulée leurs sombres volontés politiques et parallèlement, en laissant un contrôle de la gestion de l'État a un peuple qui ne dispose peut-être pas des compétences nécessaires Le referendum, un outil facile à manier pour le pouvoir Jean-Jacques Rousseau, en voyant dans la consultation fréquente du peuple un moyen de corriger les effets du système représentatif, a mis en place le fondement sur lequel le plébiscite (au sens premier du terme) est apparu en France pendant la Révolution. [...]
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