L'autogouvernement des membres d'un groupe, c'est-à-dire de la démocratie directe, est difficile à appliquer, voire impossible quand le peuple atteint une grande dimension, donc le peuple désigne des intermédiaires pour exercer la souveraineté : les représentants. Il y a donc là une combinaison entre démocratie directe et démocratie représentative. Il est vrai que la constitution de 1958 institue que l'organe qui dispose de la souveraineté nationale est le peuple, il y a une imbrication de souveraineté nationale et populaire, cela justifie bien la combinaison des deux types de démocraties.
[...] La consultation du peuple par l'article 89 devient infime. Cela se confirme dans la pratique puisqu'il n'a été utilisé qu'une fois en 2002 par Jacques Chirac pour le quinquennat présidentiel à la place du septennat. Dans la pratique, la complexité de la procédure référendaire se révèle. En effet, l'appel au peuple n'est pas systématique. De ce fait il ne dirige pas toujours la nation et n'exprime pas constamment sa souveraineté, il le fait même rarement. Le référendum est une pratique prévue dans la Constitution qui fonde la Vième République, il permet l'expression de la souveraineté nationale de par sa procédure et la légitimité donnée au Président par la pratique Gaullienne. [...]
[...] C'est un peu un phénomène de masse le peuple suit les tendances du moment. C'est pour cela qu'il est préconisé d'utiliser l'appel au peuple par le référendum lorsqu'il est question d'un engagement fort. Sinon, le peuple peut être corrompu. L'histoire a montré que lors de référendums, le peuple a tendance à aller dans le sens de son représentant s'il le trouve légitime, sinon il va à son encontre pour le désapprouver. Le peuple subit une certaine influence. Le référendum est donc faussé. [...]
[...] Le référendum constitue-t-il un progrès démocratique ? C'est un principe de base de la Vième République et de ma propre doctrine que le peuple français doit trancher lui-même dans ce qui est essentiel à son destin (Général Charles de Gaulle). Le Général Charles de Gaulle est le père fondateur de la Vième République crée en 1958 en France et prévoie que le peuple puisse trancher, c'est-à- dire déterminer la politique de la nation. Le peuple a un pouvoir, la France est donc une démocratie (démos : le peuple, crato : le pouvoir). [...]
[...] Dans ce contexte-là, le référendum n'est pas un progrès dans le pouvoir du peuple. Il en est de même quant à la complexité du référendum. B. l'utilisation du référendum : une complexité apparente Le référendum de la Vieme République est une procédure délicate à mettre en place, notamment par l'article 11. En effet il doit faire l'objet d'une proposition primo ministérielle ou parlementaire. Ce qui signifie qu'en période de cohabitation, il est difficile pour un Chef de l'Etat d'organiser un référendum car le gouvernement et le parlement ne sont pas de la même couleur politique que le Président de la République. [...]
[...] Cependant, il reste à savoir si la France est un pays assez démocratiquement avancé pour que le peuple ait une réelle part dans la vie politique puisque cette procédure est encadrée et qu'elle est à l'initiative d'un autre pouvoir : l'exécutif. La question ici est de savoir si la reconnaissance du référendum dans la Vième République constitue réellement l'expression de la souveraineté nationale. La procédure référendaire instituée sous la Vième République est à la fois une garantie du pouvoir du peuple, de la démocratie mais par la pratique des représentants, le référendum n'est pas révélateur d'une telle évidence (II). [...]
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