La Constitution détermine les pouvoirs appartenant respectivement au président de la République et au Premier ministre (ainsi qu'au gouvernement dont il est à la tête). Il ne devrait dès lors pas y avoir de difficultés dans l'application de ces pouvoirs, délimités.
Mais, en pratique, le partage des prérogatives entre les deux têtes de l'exécutif s'avère plus compliqué, ne se limitant pas toujours à la lettre de la Constitution, impliquant dès lors une prépondérance du président de la République sur le gouvernement de l'Etat (...)
[...] Plus précisément, cela s'explique par le fait qu'en période normale, la majorité politique étant du même bord que le président de la République, les différentes actions, décisions ou interprétations de la Constitution de ce dernier ne seront pas remises en question, même en cas d'abus quant à certaines interprétations extensives de la Constitution. Par ailleurs, si, comme c'est le cas aujourd'hui, il est soutenu par une majorité parlementaire absolue des députés, autrement dit, une majorité du même parti politique que celui auquel il appartenait avant son élection, le chef de l'Etat occupera une position d'autant plus forte. Les pouvoirs sont bien supérieurs que sous les précédentes républiques. [...]
[...] Ainsi, les deux votes ayant lieu à des moments rapprochés, il est plus probable que les électeurs choisissent des candidats de même orientation politique. Dans ce cas, si les électeurs émettent un vote contradictoire (avec par exemple un Président de la République de gauche et une majorité à l'Assemblée nationale de droite) cela signifie qu'ils cherchent à obtenir une balance, un équilibre entre un Président de la République et une majorité différente de son bord politique. Cependant, depuis peu de temps, nous pouvons mesurer une partie de l'impact qu'a le quinquennat en France, et la constatation récurrente aujourd'hui faite est celle d'une présidentialisation du régime, certains auteurs parlant même de régime semi-présidentiel (même si le régime français actuel continue d'être parlementaire) car en minimisant le risque le cohabitation, le quinquennat suppose une même couleur politique du chef de l'Etat et de la majorité de l'Assemblée nationale, assurant alors quasi- systématiquement au Président de la République le soutient de cette dernière, renforçant de cette manière son poids politique. [...]
[...] Il est désormais le chef du gouvernement et donc en cas de majorité, si le Premier ministre est le chef d'Etat major, il y a une grande autorité. Ce principe est affirmé à l'article 21 mais il faut néanmoins tenir compte de la subordination au président de la République. Le Premier ministre est le chef de l'action gouvernementale. L'article 21 alinéa 1 dispose que le Premier ministre est Responsable de la défense nationale Dans l'avant projet, on veut modifier cet article. [...]
[...] On s'est demandé s'il ne fallait pas établir un exécutif monocéphal passé à un régime présidentiel. Cette situation peut évoluer vers un problème qui est celui de deux pouvoirs qui restent de s'affronter (diarchie). Ceci a été écarté par les présidents (la prépondérance appartient au président de la République). En 1964 déjà, De Gaulle dit qu'il n'y a pas de diarchie au sommet, le président est seul à détenir et à déléguer l'autorité de l'Etat). S'il y a trop de désaccord, le Premier ministre doit démissionner (Sarkozy a traité Fillon de simple collaborateur). [...]
[...] Fillon Le Premier ministre ne peut entrer en conflit sinon il s'en va En période de cohabitation, le choix du président de la République est quasi inexistant, il est obligé de prendre le leader du parti vainqueur aux élections. Le choix du président est contraint, il n'a aucune marge de manœuvre. Il n'y a que dans le choix de certains ministres que le président continue d'avoir une certaine influence (domaine des affaires étrangères et domaine des affaires nationales). L'article 8-2 proclame que la démission est collective (la démission du 1er ministre entraîne la démission du gouvernement). [...]
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