En 1870, après la double catastrophe de Sedan et de la Commune qui affectent pour longtemps les esprits, les aspirations populaires tendent vers un régime capable de faire respecter l'ordre. Mais quel régime ? Quatre ans après son élection l'assemblée avait rempli son mandat de donner à la France une constitution. Mais sans doute une longue préparation avait elle été nécessaire pour permettre la brièveté du dernier acte : entre la monarchie impossible et l'Empire abhorré, il ne restait à l'assemblée comme l'avait dit Wallon qu'à prendre 'ce qui existe' et à organiser cette République conservatrice dont Thiers avait dés 1871 compris l'avenir. L'oeuvre issue des travaux de l'assemblée nationale est originale à bien des titres. Elle réclame d'autant plus l'analyse qu'elle a vécu jusqu'à juillet 1940 et que l'application des lois constitutionnelles a donné à celle-ci un sens qu'elles n'avaient pas nécessairement au départ
[...] Ainsi n'y eut-il pas, à proprement parler une constitution de la IIIème République mais des lois constitutionnelles dont l'assemblée aborde la discussion le 6 janvier 1875. Des indécis passent alors au camp républicain. Le 29 janvier est rejeté par 359 voix contre 356, l'amendement Laboulaye : qui disposait que le " gouvernement de la République se compose de deux chambres et d'un président Le lendemain Wallon un modéré venu à la République, catholique, professeur de faculté propose un amendement sur le mode d'élection du président. [...]
[...] Cette modification de la philosophie des lois constitutionnelles est si importante que l'on a parlé d'une " constitution Grévy Conclusion Les lois constitutionnelles de 1875 ont créé un véritable régime parlementaire dualiste qui est avant tout une expression historique d'un contexte où la souveraineté n'est plus divine mais ne peut être populaire. Il s'agit donc d'une souveraineté nationale. Or les républicains triomphent rapidement dans la France de 1870 La III éme République n'en demeure pas moins le régime constitutionnel le plus long qu'ait connu la France jusqu'à aujourd'hui. [...]
[...] Le maintien du pouvoir de l'administration Dans ces lois il faut examiner l'article 4 de la loi du 25 février 1875. Il donne au Président de la République le droit de nommer les conseillers d'Etat. Cela modifie la loi du 24 mai 1872 qui contre Thiers prévoyait l'élection des conseillers d'Etat par l'assemblée. L'institution menacée au lendemain de L'Empire reprend toute son importance et même rien n'était dit de ses attributions. Le nouveau régime ne touche pas à l'administration, à ses traditions, à sa jurisprudence. La République maintient la puissance de l'administration. [...]
[...] Il ne peut plus communiquer avec elles que par des messages. Puis un vote défavorable entraîne la démission de Thiers désapprouvé par les monarchistes suite à son discours où il prend parti pour la république et souligne que " pratiquement la monarchie est impossible : il n'y a qu'un trône, et on ne peut l'occuper à trois " C'est en effet que la division des monarchistes va entraîner l'échec de la restauration. B. L'échec de la restauration Mac Mahon élu président tente une restauration. [...]
[...] Une constitution républicaine ou monarchique? Vers une république parlementaire Lors des élections partielles du 2 juillet, ( 114 sièges à pourvoir.) dans 47 département les républicains l'emportent dans 39 et mettent en place une 100aine d'élus dont 35 radicaux. Le pays votait pour la république conservatrice de Thiers assurant ordre et paix Cette constitution serait-elle républicaine ? Confirmerait-elle la République proclamée à Paris le 4 septembre, (date futur symbole pour les républicains), et maintenue par le titre même que l'Assemblée avait donné à Thiers le 17 février en le nommant " chef du pouvoir exécutif de la République française Ou bien restaurerait-on la monarchie ? [...]
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