Présidentialisation, présidentialisme, régime parlementaire, monarchie républicaine, président de la République, régime présidentiel, Ve République, Constitution, chef de l'État, Charles De Gaulle, constitution de 1958
La présidentialisation renvoie à ce qui rend présidentiel. Un pouvoir qui est par nature présidentialisé est un pouvoir qui est concentré entre les mains d'une seule personne, à savoir : le Président de la République.
En droit constitutionnel, le terme de « présidentialisation » renvoie à la transformation progressive d'un régime politique qui permet le renforcement certain des pouvoirs du Président de la République voire à l'accroissement du nombre de pouvoirs qu'il contient. Cette présidentialisation s'étend progressivement vers le terme plus général de présidentialisme.
Dans le régime parlementaire, comme fut le choix du constituant français, lors de l'adoption de la Constitution de la Cinquième République, le Président de la République est le personnage central puisqu'il dispose en effet d'un véritable rôle dominant dans la politique, alors que le Premier ministre, en tant que chef du gouvernement, ne fait qu'exécuter la politique voulue, souhaitée et instaurée par le Chef de l'État.
[...] Le Président de la République, un monarque républicain aux pouvoirs forts et étendus La Constitution de 1958 a conféré au Président de la République de nombreux pouvoirs qui n'étaient pas conférés aux anciens Chefs de l'État précédents sous les régimes précédents. C'est en ce sens que Michel Duverger avait notamment décidé de qualifier le régime en place en France. D'ailleurs, le tout premier Président de la République, le Général de Gaulle, et sa conception bien particulière de concevoir le pouvoir l'a aussi poussé à cette dénomination. [...]
[...] Toutefois, cette présidentialisation du régime connait des critiques du fait du poids tenu par les médias ainsi que des nombreux sondages d'opinion qui irriguent la presse écrite et en ligne. En ce sens, il peut être retenu que le Président de la République est en fait le chef d'une majorité, la majorité présente au sein de l'Assemblée nationale qui lui est alors acquise sans peu de remous et son rôle se cantonne en quelque sorte à un simple acquiescement de la politique voulue au sommet de l'État. [...]
[...] Si ces pouvoirs sont alors forts, ils n'intéressent pas l'intégralité des pouvoirs. En ce sens, il peut être pris pour exemple non exhaustif le pouvoir de décision du Président de la République : pouvoir fort certes, qui nécessite pourtant l'appui des membres de l'équipe gouvernementale, et donc, du Gouvernement, soit par le Premier ministre et son contreseing soit par les ministres éventuellement responsables et qui engage la responsabilité collégiale du Gouvernement. En fait, les pouvoirs de ce monarque républicain s'ils sont étendus ont été décriés et restreints lors de la révision constitutionnelle intervenue en 2008 et notamment par rapport aux pouvoirs qualifiés d'arbitraires. [...]
[...] Dans les deux cas toutefois, les pouvoirs s'influencent. Par exemple, lorsque le Parlement décide de mettre en jeu la responsabilité du Gouvernement, celui-ci peut en retour décider de dissoudre le Parlement ou l'une de ses chambres, mais ces possibilités respectives des différents pouvoirs d'une potentielle force incroyable sont directement prévues par le texte constitutionnel lui-même qui en assure le respect. La France a donc été le témoin d'un certain glissement en faveur d'un présidentialisme bien que les traits du régime parlementaire soient toujours observables. [...]
[...] Il apparait alors intéressant de se demander comment se caractérise cette présidentialisation du régime de la Cinquième république dans la pratique institutionnelle ? Pour répondre à cette problématique, on peut se demander si le régime politique français ne serait pas un régime parlementaire à caractère personnel d'autant qu'à cet égard on peut retenir que le régime est souvent qualifié de monarchie républicaine (II). Le régime politique français : un régime parlementaire à caractère personnel ? Le choix initial du constituant français a été celui du régime parlementaire pourtant ce choix sera impacté par une considération purement personnelle du rôle du Président de la République par le Général de Gaulle en tant que premier Chef de l'État de la jeune république Le choix initial d'un régime parlementaire par le pouvoir constituant La France est dotée d'un régime parlementaire : cela impacte donc fortement la responsabilité du Président de la République à l'égard du Parlement et plus précisément de l'Assemblée nationale. [...]
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