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Les récentes primaires de la droite et de la gauche, l'imminence des élections présidentielles et l'effervescence médiatique les entourant montrent bien que les présidentielles sont un véritable évènement politique encore de nos jours. Mais en quoi peut-on considérer que l'élection présidentielle est un temps fort de la vie politique sous la Ve République ? La question est pertinente, car la vie politique française, soit l'ensemble de ce qui touche de près ou de loin au gouvernement du pays, est nécessairement liée au mécanisme de l'élection présidentielle, qui permet la désignation du chef d'État français, le président de la République. Cela est d'autant plus vrai que la Ve République, régime politique parlementaire instauré le 4 octobre 1958 et régissant encore aujourd'hui nos institutions, a mis en place un chef d'État au pouvoir particulier, qui a grandement évolué jusqu'à nos jours. En effet, dès 1958, le régime se distingue d'un régime parlementaire classique en choisissant de faire élire le président, non pas par le Parlement comme ce devrait être le cas, mais par un collège électoral de grands électeurs, rassemblant 80 000 élus parmi lesquels on retrouvait alors les parlementaires, mais également les conseillers généraux, municipaux, ou encore les membres des assemblées des territoires d'outre-mer.
[...] II) Un mécanisme remis en cause Le mécanisme des élections présidentielles est un mécanisme qui tend à être remis en cause. En effet, il aboutit à l'élection d'un président au pouvoir fragile et doit également faire face à un phénomène de privatisation La fragilité du pouvoir présidentiel Si la Constitution de 1958 met en place un président fort et gouvernant, elle a en revanche été pensée pour fonctionner dans un contexte de concordance des majorités, la cohabitation étant alors impensable au vu de la légitimité présidentielle gaullienne. [...]
[...] Ainsi, par un simple survol des textes constitutionnels régissant l'élection présidentielle, on comprend que le mécanisme est un évènement populaire, puisqu'il se déroule au suffrage universel direct. C'est un fait qui se confirme dans la pratique, au vu des chiffres de participation populaire : il s'agit de l'élection de mandat représentatif qui bénéficie du taux d'abstention le plus faible, puisque l'abstention était de au second tour des présidentielles de 2012, sachant que ce taux, depuis 1965 a pu varier entre 12,7 et À titre de comparaison, l'abstention lors des législatives de la même année était de L'article 6 précise également que « les modalités du présent article sont fixées par une loi organique » : il s'agit de la loi organique du 6 novembre 1962, révisée le 25 avril 1962 par la loi organique de modernisation de l'élection présidentielle. [...]
[...] Alors peut-on encore estimer que les élections présidentielles soient encore un mécanisme légitime ? En effet, s'il est acquis que les élections présidentielles sont un évènement majeur de la vie politique française, il est également clair que le mécanisme n'a pas toujours permis l'élection de personnalités fortes et de grande légitimité. C'est pour cela que les présidentielles seront, dans un premier temps, étudiées en temps qu'un véritable temps fort de la vie politique française mais que le mécanisme est également remis en cause de nos jours (II). [...]
[...] Ces primaires sont un système d'élection interne aux partis politiques et librement mis en place par eux, consistant à l'élection d'un homme qui fera office de candidat à l'élection présidentielle pour son parti politique. En France, ce mécanisme est d'autant plus populaire que les grands partis qui le mettent en place (le Parti socialiste et les républicains) ont opté pour des primaires ouvertes : contrairement au système des primaires fermées où seuls les membres du parti organisateur sont amenés à voter pour désigner leur candidat, les primaires ouvertes permettent à l'ensemble du corps électoral de désigner le candidat en question. [...]
[...] De plus, un problème se pose concernant le statut du président issu des élections. En effet, il est donc, grâce à la légitimité populaire, un véritable gouvernant qui mène la politique de la Nation au détriment du Premier ministre et de son gouvernement. Or, contrairement à ces deux derniers acteurs, le président de la République est politiquement irresponsable. Ainsi, lors des élections présidentielles, les citoyens élisent un président politiquement « intouchable », et ce pour une durée de cinq ans ; ils n'ont alors aucun moyen de sanctionner sa politique en cours de mandat. [...]
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