La cinquième République, régie par la Constitution de 1958, a été instaurée par le Général de Gaulle le 4 octobre 1958. Avec ce nouveau régime, deux grands changements se mettent en place. Les pouvoirs du président de la République sont accrus, mais la modification la plus notable vient de son mode d'élection. En effet, sous la quatrième République, le président était élu par l'Assemblée nationale et le Sénat réunis, au suffrage universel indirect. Cette méthode a pu donner lieu quelques fois à des élections laborieuses, dont celle en 1954 de René Coty. Ce nouveau suffrage ne sera cependant adopté définitivement qu'en 1958 avec la prise de pouvoir du Général de Gaulle. Auparavant, le choix du président se faisait par l'intermédiaire de grands électeurs députés, sénateurs, conseillers généraux, conseillers municipaux et maires. En 2000, une nouvelle modification de la présidence s'opère : le passage du septennat au quinquennat. Ce mandat raccourci a été introduit par la loi constitutionnelle n° 2000-964 du 10 octobre 2000, tranchant ainsi avec la tradition républicaine du septennat. La réduction du mandat présidentiel a été largement abordée dès les années 70. Il faudra cependant attendre mai 2000 pour que l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing soumette l'idée, très vite accompagné par le premier ministre de l'époque Lionel Jospin. Le président Jacques Chirac lance alors un referendum le 24 septembre 2000. Adopté par les Français, le quinquennat avait pour objectif de permettre au chef de l'État de retrouver un certain pouvoir, renforçant la volonté première de la cinquième République.
[...] La réduction du mandat présidentiel a été largement abordée dès les années 70. Il faudra cependant attendre mai 2000 pour que l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing soumette l'idée, très vite accompagné par le premier ministre de l'époque Lionel Jospin. Le président Jacques Chirac lance alors un referendum le 24 septembre 2000. Adopté par les Français, le quinquennat avait pour objectif de permettre au chef de l'État de retrouver un certain pouvoir, renforçant la volonté première de la cinquième République. Mais il s'agissait surtout de limiter les risques de cohabitations. [...]
[...] Ce nouveau type de mandat ne fait que le concrétiser. II- Le renforcement du caractère présidentiel de la Vème République La Vème République a vu, depuis la loi constitutionnelle de 2000, se renforcer le pouvoir du chef de l'Etat. La volonté de rapprocher les deux scrutins principaux, présidentiels et législatifs a conduit à cet effet, permettant également de tendre vers la fin des cohabitations (II). Volonté de faire coïncider élections présidentielles et législatives Durant le septennat, la vie politique connaissait ce que les spécialistes comme Olivier Duhamel appellent l'arythmie. [...]
[...] Le président sortant, désireux de rester au pouvoir, est alors contraint d'appeler à Matignon Jacques Chirac alors leader du principal parti de la majorité parlementaire. Ce dernier cherchera ainsi à faire prévaloir ses aspirations politiques. François Mitterrand, bien que chef de l'Etat n'a eu d'autres choix que de voir son pouvoir largement entamé. Nous le voyons donc le remplacement du septennat par le quinquennat confère à l'organisation du pouvoir politique une nouvelle cohérence qui tend à renforcer le pouvoir présidentiel. Sans conteste, le quinquennat sonne de façon définitive la présidentialisation de la Vème République. [...]
[...] En effet, le premier est bien plus rapide ce qui peut les rendre incompatibles. L'organisation du pouvoir politique est par nature plus lente puisqu'elle nécessite des réflexions et la mise en place de certains mécanismes indispensables. Nous pouvons alors prendre pour exemple la navette entre l'Assemblée nationale et le Parlement permettant la discussion pour le vote d'une loi. Dans ce processus, le temps long de la politique révèle toute son ampleur puisque la navette peut prendre plusieurs semaines en cas de désaccord. [...]
[...] Le quinquennat de Nicolas Sarkozy en est le meilleur exemple. Le président sortant a sans doute été le premier à renforcer ce phénomène et à modifier ainsi en profondeur la représentation et l'action du chef de l'Etat. Les sondages, toujours plus nombreux et appréciés, comptent désormais beaucoup dans l'exercice du pouvoir en général. Le gouvernement ne peut plus les ignorer et voit parfois leurs décisions influencées par ceux-ci. Les réseaux sociaux sont également devenus un moyen privilégié de communication, même en politique, faisant parfois s'enflammer les débats. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture