La volonté d'introduire le quinquennat n'est pas récente. Le président Georges Pompidou fut le premier à prendre une initiative concrète en ce sens. En effet, en 1973, il a voulu substituer le quinquennat au septennat. Mais l'absence de majorité nette dans les deux chambres l'a retenu pour faire passer ce projet devant le Congrès. Par la suite, le président François Mitterrand avait évoqué son intention de diminuer la durée du mandat présidentiel à 5 ans. C'est la troisième cohabitation, celle de 1997, qui a eu raison du septennat, le quinquennat ayant été approuvé le 24 septembre 2000 par référendum.
Ainsi la loi constitutionnelle du 2 octobre 2000 en instaurant le quinquennat, met un terme à 127 ans de septennat. On peut donc se demander pourquoi avoir choisi d'instaurer le quinquennat après tout ce temps.
[...] Or, la cohabitation faisait l'objet de nombreuses critiques, puisque pendant les trois cohabitations qui ont existé sous la Ve République, elle a été synonyme de nombreux conflits ; dont la plus marquante, sans doute parce qu'elle est la plus récente, est sans aucun doute la troisième et dernière cohabitation, entre le Président de la République J. Chirac, de droite, et le Premier ministre L. Jospin, de gauche, qui a connu de nombreuses tensions. La cohabitation est mal vécue, car sans en douter, elle affaiblit l'efficacité des fonctions exécutives, avec un président qui se comporte la plupart du temps comme chef de l'opposition. Ainsi, les périodes de cohabitation affaiblissent le rôle et l'efficacité du pouvoir exécutif, et donc pour y remédier il a été mis en place une inversion du calendrier électoral. [...]
[...] En effet, en 1973, il a voulu substituer le quinquennat au septennat, et pour ça il avait soumis son projet au vote des deux assemblées. Mais l'absence de majorité nette dans les deux chambres l'a retenu pour faire passer ce projet devant le Congrès. Par la suite, le président François Mitterrand avait évoqué son intention de diminuer la durée du mandat présidentiel à 5 ans ou 7 ans non renouvelable, mais le comité Vedel s'était prononcé pour le septennat renouvelable. [...]
[...] Cela permet donc au Président de la République d'avoir plus de chance d'obtenir une majorité parlementaire favorable à la sortie des urnes. [...]
[...] II Le quinquennat : un remède contre la cohabitation La France connaissant ces dernières années de plus en plus de périodes de cohabitation, cohabitation responsable en partie du déclin du présidentialisme et donc de l'efficacité des fonctions exécutives, le quinquennat paraît y remédier puisque désormais les élections législatives et présidentielles coïncident. Une cohabitation qui affaiblit le présidentialisme Avant la loi constitutionnelle du 2 octobre 2000 instaurant le quinquennat en France, on voyait un déclin du présidentialisme. En effet, celui-ci apparaissait de plus en plus menacer. [...]
[...] Ainsi, en gardant le calendrier initial, le rôle du Président de la République se saurait trouvé dévalorisé par rapport à celui de l'Assemblée nationale, puisque l'électeur aurait choisi son Président en fonction de la majorité parlementaire et non l'inverse, ce qui aurait été une logique contraire à l'esprit de la Constitution. D'autant plus que ce calendrier électoral initial renforçait le risque de cohabitation. Ainsi, cette nouvelle disposition du calendrier électoral semble bien permettre d'éviter els situations de cohabitations, car les élections législatives et présidentielles désormais coïncidant, on imagine mal les électeurs changer d'avis à quelque semaine d'intervalle. [...]
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